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Ce qu’il faut oublier du Mondial

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

Crédit image © dr


Petite chronique d’après-titre des Bleus et après un Mondial où on n’a pas tout aimé.

La fête est finie. Les Bleus ont gagné (on est content), les Bleus ont paradé (vite fait sur les Champs), les Bleus sont allés à l’Elysée (c’est l’habitude) et pas au Crillon ; les Français ont fêté ça, les Français ont chanté, les Français ont hurlé ;  la France s’est rassemblée (ça, c’est la presse qui le dit…) la France a retrouvé sa fierté (c’est encore la presse qui l’écrit…), la France s’est solidarisée (c’est toujours la presse …). Alors, merci quand même les Bleus de ces moments même si, l’espace de quelques jours en bleu-blanc-rouge, la France a oublié les grèves, les migrants, la CSG des retraités, les taxes, les impôts, les inégalités, les licenciements…  Bien sûr, on a aimé la victoire de la France  mais on n’a pas tout aimé du Mondial


Gesticulations. On n’a pas aimé les simulations imbéciles des joueurs,  leurs roulades excessives au moindre contact et leurs protestations incessantes. A ce jeu, le plus ridicule a été Neymar qui a dû passer plus de temps par terre à se tordre de douleur et à implorer l’arbitre que d’essayer de mettre son talent de meilleur joueur du monde  au service d’une équipe brésilienne dont on se demande si elle n’aurait pas été meilleure sans lui… Dans le même registre, on oubliera les célébrations exagérées des joueurs -remplaçants compris- entassés les uns sur les autres après chaque but marqué… T’as l’air malin quand t’en prends un de plus et que tu es battu… 
On n’a pas aimé non plus, les gesticulations débiles et "doigts" vulgaires de Maradona pourtant encore idolâtré des Argentins mais devenu pantin imbibé tout juste bon à entraîner (tu parles !) un petit club des Emirats et maintenant de Biélorussie.

Fair-play. On devra oublier que dans ans un Mondial, il y a toujours LE match qui ne sert à rien…. Ce fut de la France face au Danemark : il suffisait d’un point aux Bleus pour la première place du groupe. Comme prévu, ce fut une parodie de foot qui nous a emmené au bout de l’ennui… On passera encore sur les joueurs belges qui ont eu du mal à digérer leur défaite en demi-finale. Le plus prolixe en "compliments" a été le gardien Thibault Courtois qui a estimé que les Bleus n’ont « joué que de l’anti-football » et regrette d’avoir perdu contre « une équipe qui ne joue à rien ». Pas très fair-play, celui qui a été désigné meilleur gardien du mois russe…

Polémiques et racisme. C’est hélas habituel, on n’a pas aimé les polémiques de politiques stériles. Bon d’accord, Emmanuel Macron en a un peu trop fait, mais bon puisqu’il est le président de tous les Français… Non, franchement, le plus désolant, ce sont ces opposants qui tombent dans le panneau et qui jouent les vierges effarouchées : « Ce n’est plus le président des riches, c’est le roi des riches » ou encore « Macron s’approprie la joie du peuple »… Eh, les gars, vous n’avez rien d’autre à proposer …
Et pour finir, la palme de ce qu’il faudra oublier et bannir, ce sont les réactions des réseaux sociaux italiens et de la presse transalpine. Les uns ont qualifiés l’équipe de France de « singes avec un ballon » et de « champions du tiers-monde » quand les autres -le Corriere della Serra notamment- la définissaient équipe « pleine de champions africains mélangés à de très bons joueurs blancs. » Abject !