SportHebdo : c’est la danse des cadors
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Un bal mal commencé pour les ténors du Mondial, la zizanie de Zizou, l’éclaircie du rugby français et un Tour innovant… L’actualité sportive en petites tranches.
Caramba ! C’est parti et bien parti pour les fans de ballon qui vont se gaver de foot pendant un mois. Mais pour les ténors, le bal russe a plutôt mal commencé. L’Espagne d’abord, qui a perdu son entraîneur (lire par ailleurs) et qui, malgré ses pas de deux bien léchés et son attaque flamenco, en a encaissé trois du seul Ronaldo, le meilleur danseur de surface. L’Argentine a quant à elle raté son tango : Messi s’est pris les pieds dans le tapis et a enfumé un penalty face à des Islandais très rock’n’roll comme à l’Euro il y a deux ans. Même constat pour le Brésil de Neymar dont la samba a singulièrement manqué de rythme face aux pas si lents Suisses. Mais le plus beau pas de danse, c’est bien la bamba des Mexicains. Visiblement la partie pas très fine qu’ils ont eu avec des prostituées pendant leur préparation leur a donné du tonus (qui a dit qu’il ne fallait pas de sexe avant une grande compet’…) et c’est l’Allemagne (vous savez, l’équipe qui, à la fin gagne quand même…), qui a valsé. Ay, caramba !
Coup de Zizou. En quittant le Real Madrid sur un coup de tête (il a l’habitude…) pour prendre probablement une année sabbatique, ‘’notre’’ Zizou national ne se doutait pas qu’il allait mettre la zizanie dans le football espagnol. Parce que le royal club de Madrid a dû s’employer pour lui trouver un successeur, parce que le dit successeur n’était autre que le sélectionneur de l’équipe nationale, que la presse l’a révélé avant même que la fédé ibérique le sache et qu’elle la viré illico en plein début de Mondial. Du coup, la Roja a buté sur le Portugal de Ronaldo et pour un favori du Mondial, ça a fait désordre. Tout ça à cause de Zizou !
L’éclaircie. Une mélée ultra dominatrice, une défense de tranchée, des relances sans complexe et… des ‘’baby’’ All Blacks impuissants, déstabilisés, le regard hagard… On n’avait pas vu ça depuis longtemps. En demi-finale de leur Mondial à Perpignan, les Bleuets de 20 ans ont étouffé leurs vis-à-vis et réalisé un historique exploit. Pas rassasiés pour autant, les espoirs de l’ovalie nationale en ont remis une couche et fait subir le même sort en finale à notre meilleur ennemi, l’Angleterre, ce qui fait toujours plaisir. Ce titre mondial, une première, est une belle éclaircie pour le rugby français dans la pénombre depuis quelques années… D’où la question : pourquoi aller chercher dans l’hémisphère sud ce qu’on a à notre porte ?
En mode F1. 65 kilomètres seulement avec d’entrée Peyresourde puis Val Louron et le col du Portet en final à 2215 mètres, ce devrait être l’étape reine du prochain Tour. Mais outre la distance inédite pour une étape en ligne, c’est le mode de départ ‘’inventé’’ par ASO qui interpelle : les dix premiers en file indienne dans l’ordre du classement avec le Maillot Jaune en tête presque comme une grille de F1, le reste de la troupe suivant par groupe de quarante. Et un peu comme en F1, un feu vert donnera le top départ. Ca va partir au sprint et tout de suite en montée. Spectacle garanti ! Pourvu que les ténors jouent le jeu et n’attendent pas la dernière escalade…
En vrac. Déjà deux fois champion du monde de F1, Fernando Alonso vient de remporter les 24 heures du Mans grâce notamment à une leçon de vitesse et de pilotage (normal, non…) dans un relais nocturne de près de 3h30. Il ne lui manque plus que les 500 miles d’Indianapolis…Marion Bartoli a repoussé plusieurs fois sa rentrée sur les courts avant de renoncer définitivement pour des raisons de condition physique ; ceux qui l’ont vue interviewer les champions et championnes à Roland-Garros comprendront… Alors qu’il était privilégié sur le route d’Occitanie, Christophe Laporte a été a devancé deux fois par son équipier Nacer Bouhanni dans les sprints du tour d’Occitanie ; vaudrait mieux éteindre le feu avant le Tour…
(Sources : L’Equipe, Aujourd’hui, internet).