Ligue des nations/Des Bleus chanceux et sans relief

Franchement, ces Bleus ne nous font plus rêver. On en est même à se demander comme se fait-il qu'avec tant de joueurs talentueux, titulaires indiscutables (excepté Kuolomani au PSG...) dans de grands clubs européens, cette équipe produise un jeu aussi insipide, sans fil conducteur, alternant le médiocre avec le presque séduisant. Même au moins bon de leurs prestations, les Griezmann, Giroud et autres retraités nous faisaient vibrer...

Si la deuxième période redonna un peu d'espoir aux supporteurs et téléspectateurs, les quarante cinq premières minutes nous ont on plongé dans un abîme d'ennui et de désolation de la part des Bleus. Inexistants, privés de ballons, jouant au ralenti les rares fois où ils le possédaient, les Bleus ont été bousculés par des Belges déterminés, techniques, alternant le jeux longs et courts, axial ou sur les flancs. Mais malheureusement pour eux sans réussite. A l'image de ce penalty dans les airs de Tielmans consécutif à un fauchage de Saliba. Maignan, au demeurant décisif dans le succès français par ses nombreuses interventions de grande classe, en fut tout heureux.

Mais, nous direz-vous, les Bleus ont quand même ouvert la marque. Oui, et eux sans rater le penalty pour une faute de main de Taes alors qu'il était à terre. Mais contre le cours du jeu. Ne parlons pas de réalisme comme les commentateurs de TF1 mais évoquons seulement  - excusez l'expression - un ''C... bordé de nouillles''.
On en fut même à se féliciter de l'égalisation des Belges tant ils avaient été généreux et talentueux. C'est le très remuant Openda qui trompa Maignan en réceptionnant de la tête un centre aérien au dessus d'une défense française aux abonnés absents. 1-1 au repos, c'était pas cher payé pour les Belges et très chanceux pour la triste troupe d'un Didier Deschamps des mauvais jours, désapointé au micro de TF1.

La seconde période fut heureusement plus remuante avec des Bleus un peu plus vifs mais qui additionnèrent quelques maladresses et alternèrent les actions de pression avec les phases de ralenti dont ils sont spécialistes. Ils trouvèrent leur bonheur une nouvelle fois grâce à Kuolomani décidément en réussite avec les Bleus (pas comme au PSG où il n'est pas en odeur de sainteté...) sa tête précise sur un centre de Digne donnant l'avantage décisif.
Par la suite, les Bleus se contentèrent de freiner les toujours ardents belges lesquels échouèrent face à un Maignan des grands jours et parfois freinés à la limite de la régularité par des Français un peu trop réaliste dans cet exercice. L'expulsion du capitaine Tchouameni pour un fauchage dur Tielmans qui filait au but en est la triste réalité. Tout autant que la faute grossière de Maignan sur De Cuyer alors que sa défense était dans le vent.

Si, sur le plan comptable, l'équipe de France réalise une bonne opération en distançant son adversaire du jour et en restant dans la foulée de l'Italie (4-1 contre Israël), dans le domaine du jeu, elle ne parvient pas à séduire ni même à laisser espérer devenir une belle équipe. Il ne suffit pas d'avoir du talent, il faut aussi savoir jouer en équipe... Et pour conclure, on remerciera les Belges de nous en avoir  donnéla preuve.

Bruxelles (Stade Roi Baudouin). France bat Belgique 2-1 (mi-temps 1-1). Buts pour la France : Kuolomani 2) ; pour la Belgique : Openda.
Carton rouge : Aurélien Tchouaméni pour un fauchage sur Tielmans (76e).

Les buts
35e minute. Tombé à terre dans sa surfacer, Faes touche de la main le ballon que Barcola ne peut reprendre. Aucune hésitation pour l'arbitre : penalty. Kuolomani ne tremble pas et ouvre la marque. La France mène contre le cours du jeu. Belgique 0 – France 1.
45e +3. Un centre aérien venu de la gauche passe au dessus des défenseurs français ; Openda surgit en trompe Maignan de la tête. Les Belges sont récompensés de leur belle première mi-temps. Belgique 1 – France 0.
62e minute. Sur un centre enroulé et précis de Lucas Digne, Kuolomani trompe Casteels d'une tête puissante et précise. Belgique 1 – France 2. Score final.