SportExpress/ Le cœur a ses raisons...
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Des adieux ''oubliés'', des frangins qui gagnent, une flamme olympique qui grimpe, une non-sélection qui interroge et un raid qui épate... L'actualité du sport vue au-delà du simple résultat.
« Ce sera un mélange... » Comprenez un mixte de titulaires "cadres", de joueurs en mal de jeu et de jeunes. Luis Enrique a tranché et a préféré laisser au repos quelques ténors de l'équipe, Dembélé, Marquinhos, Vitinha, Donnarumma et... Mbappé. Ainsi donc, Metz qui jouait sa survie en Ligue 1 (barragiste) et surtout son public n'auront pas pu apprécier les derniers crochets, déboulés et autres grigris dont Mbappé a le secret. Ainsi donc, le Parisien, déjà privé la semaine dernière d'adieux officiels au Parc des Princes, n'a pas pu jouer un ultime match à cette Ligue 1 (la moins cotée ou presque des championnats européens) qu'il illumine de son talent depuis sept ans. Raisons sportives à quelques jours de la finale de la Coupe de France contre Lyon, a invoqué l'Espagnol dont la philosophie (un bien grand mot...) est de privilégier l'équipe plutôt que le(s) joueur(s). Ils ont beau s'en dédire, le PSG et Enrique n'ont pas digéré l'annonce en février de son départ qui n'était qu'un secret de polichinelle.. Rares inélégances de la part d'un club qui se veut grand d'Europe et d'un technicien enorgueilli de sa notoriété d'être un des meilleurs entraîneurs du monde. Entre l'affectif et le froid réalisme, ils ont choisi. « Le cœur a ses raisons que la raison ignore », a écrit Blaise Pascal...
Les deux buts parisiens à Metz ! #FCMPSG | #Ligue1 pic.twitter.com/clKDX2ngcE
— Paris Saint-Germain (@PSG_inside) May 20, 2024
Des mots...
Urgence. « Pour le moment, j'ai envie d'être un moine dans ma maison, avec ma muscu, le stade. » Le décathlonien Kevin Mayer, leader de l'athlétisme français, n'a toujours son billet pour Paris 2024. Le double vice-champion olympique (2016, 2021) attend la bonne fenêtre et donc le bon décathlon pour se lancer à la conquête des 8460 points. Ca commence à urger...
Bonne foi. Quinze fois contrôlé, quinze fois négatif. Oui mais, le marathonien Medhi Frère pourrait bien rater Paris 2024 . Car s'il a pu expliquer ses deux premiers manquements aux contrôles localisés, le troisième est en instance d'examen. « J'ai peut-être été négligent car je suis censé connaître les règles (…) mais ma bonne foi existe... » avant de préciser qu'aucune procédure n'était engagée. Oui mais, le règlement c'est le règlement et la bonne foi ne suffit pas toujours...
Méthodes. « Ils ont une façon différente de courir. Aurélien, il réfléchit et il attaque. Valentin, c'est l'inverse, il attaque et ensuite il réfléchit. » Olivier Paret-Peintre connaît bien ses deux cyclistes de fils. Aurélien, l'aîné (28 ans), avait remporté une étape du Giro 2023. Son frangin, Valentin, l'a imité mardi dernier en s'imposant à La Bocca della Selva devant Romain Bardet. A chacun sa méthode...
Deux Frères. #GirodItalia pic.twitter.com/3jHlz3LoiN
— Giro d'Italia (@giroditalia) May 17, 2024
… et des chiffres
2784. En bateau, en avion et, bien sûr, à travers la France métropolitaine et outre-mer, la flamme olympique continue son périple jusqu'à Paris. Mais pas que sur le bitume. Récemment, elle a goûté aux joies de la tyrolienne (au château de Peyrepertuse dans l'Aude) et même un peu avant de l'escalade en gravissant le pic du Canigou, le plus haut sommet oriental des Pyrénées, à près de 3000 mètres. Il n'y a plus que le Mont-Blanc pour faire mieux. Et pour l'originalité, pourquoi pas la plongée en apnée avant la traversée de la Seine...
2878. Sur le plateau de Stade 2, elle avait évoqué une troisième sélection olympique accompagnée d'une troisième médaille. Mais le sélectionneur du basket féminin en a décidé autrement. Sandrine Gruda, 36 ans, pilier des Bleues, et ses 2878 points inscrits sous le maillot bleu (record) regardera les Jeux de Paris à la télé... ou pas. Rajeunissement de l'équipe a t-il été évoqué. Son « on peut vraiment faire mieux, sélectionneur y compris », après la médaille de bronze de l'Euro 2023 explique peut-être aussi cette non-sélection...
346. Sa dernière victoire, c'était le 5 juin 2023 sur une étape du Dauphiné. 346 jours plus tard (c'était jeudi dernier) Julian Alaphilippe a de nouveau levé les bras sur le 12e étape du Giro. Preuve que le double champion du monde (2020-20221) en a toujours sous la pédale. Mais mieux encore, il s'est imposé au terme d'une échappée de 126 kilomètres, d'abord en duo puis en solitaire sur les onze derniers kilomètres. « Seuls les grands champions peuvent courir comme ça », a commenté Tadej Pogacar. Le Français appréciera....
(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui en France, Ouest-France, sites internet)