SportExpress/ Et il est où le bonheur...
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Le bonheur de Willy, la guigne de Wout, l'intérêt de Florian, le timing d'Hervé et les succès de Mathieu... L'actualité du sport vue au-delà du simple résultat.
Heureux. « Depuis ma retraite de joueur, je suis toujours allé où je pensais que j'allais être heureux. » Ainsi Willy Sagnol (47 ans) définit-il son parcours d'ex-footballeur pro. Aujourd'hui, loin de la fureur médiatique qu'il n' jamais goûté (« quand j'étais joueur (…) le star-system me dérangeait... », l'ex-défenseur des Bleus et du Bayern, vient peut-être d'atteindre son Graal en qualifiant, en tant que sélectionneur, la Géorgie (aux dépens de la Grèce) pour le prochain Euro en Allemagne. Une première historique pour ce petit pays d'un peu moins de quatre millions d'habitants et de 8000 licenciés. Et un statut de héros pour Willy Sagnol qui, après Canal+, RMC ou encore des postes d'entraîneur à Bordeaux ou de sélectionneur d'équipes de jeunes, a choisi de s'exiler loin des paillettes et des excès du foot-system. « Les gens peuvent dire que je ne sais pas ce que je veux mais c'est le contraire : je veux être heureux » (Interview de Régis Testelin dans L'Equipe du 25 mars). Et il est où le bonheur...
Guigne. « Au revoir Tour des Flandres, au revoir Paris-Roubaix. Tous les sacrifices (...), le niveau atteint. L'enfer est arrivé dix jours plus tôt. » Constat mais surtout cri de douleurs et de désillusion pour Wout Van Aert, l'un des plus doués du peloton, victime d'une très lourde chute dans A travers la Flandre. Bilan : clavicule et côtes cassées, peau très ''bitumée''. Et forfait pour les deux reines des classiques. Du coup, de Tour des Flandres (remporté pas son rival Van der Poel) n'avait pas la même saveur tout autant que le Paris-Roubaix de dimanche prochain. Quand la guigne s'en mêle...
Pépite... « C'est un très costaud parmi les très costauds... » Ainsi le responsable des première-ligne du Stade Toulousain qualifie-t-il Joel Merker, beau ''bébé'' de 22 ans et d'1,94 m pour 135 kilos. Fabien Galthié avait plus qu'un œil sur lui pour 2025 sous couvert de ''transfert pour droit de naissance''. Sauf qu'il est de père anglais, de mère espagnole et qu'aucun de ses parents et grands-parents n'est né en France et qu'il a joué avec les A espagnols. Tant pis pour les Bleus....
Intérêt. « Il faut que les intérêts soient communs. On ne peut pas se déshabiller pour habiller l'équipe de France .» Florian Maurice est clair : aucun joueur du Stade Rennais dont il est directeur technique ne sera mis à disposition des Bleus olympiques. Pas très sympa d'autant que l'intéressé avait été bien heureux d'être sélectionné aux Jeux de d'Atlanta (1996) où il avait régalé de son talent. Charité bien ordonnée commence par soi-même...
… et des chiffres
115. Ou plus exactement 115.000. C'est le nombre de places que pourrait compter un stade du Mondial 2030 au Maroc. Ce qui constituerait la plus grande enceinte sportive de la planète juste devant le Stade du 1er-Mai de PyongYang (114.000) en Corée du Nord, lequel ne sert cependant qu'aux manifestations patriotiques et militaires. La construction de ce stade devrait commencer en 2025, à Benslimane, à 40 kilomètres de Casablanca. Et tiens, on vous parie que si l'Arabie Saoudite ''hérite'' du Mondial 2024, on aura un stade à 200.000 places, mieux que le Maracana de Rio de 1950 et ses 199.000 spectateurs.
5. Juste après le Mondial de l'automne, l'international anglais Henry Arundell a revêtu le maillot du Racing92 et donc abandonné tout espoir de sélection dans son pays. Il sera rejoint la saison prochaine par Owen Farell, le buteur de la Rose. Mais ils ne sont pas les seuls internationaux britannique à investir le Top 14. Courtney Lawes signera à Brive, Billy Vunipola à Montpellier et Manu Tuilagi à Bayonne. Qui a dit que les Anglais étaient nos meilleurs ennemis...
(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui en France, Ouest-France, sites internet)