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Rugby/Tournoi/ Victoire laborieuse des Bleus en Ecosse

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

Crédit image © France Rugby


A l'issue d'un match tendu mais sans relief, l'équipe de France s'est laborieusement imposée en Ecosse (16-20), sur un exploit personnel de Bielle-Barrey, inscrivant l'essai de la victoire à dix minutes de la fin.

Edimbourg (Stade de Murrayfield). France bat Ecosse 20-16 (Mi-temps 13-10 pour l'Ecosse)
Ecosse.

Ouf ! Les Bleus ont gagné, Mais s'ils ont effacé la défaite de l'ouverture face à l'Irlande la semaine dernière, c'est avant tout sur un plan comptable qu'il faudra retenir ce succès étriqué (20-16). D'abord, il faudra bien convenir que cette confrontation franco-écossaise ne restera pas dans les annales tant elle fut, certes tendue, mais brouillonne et parfois même à la limite du n'importe quoi. Sans oublier ces gagne-terrains à répétition qui, s'ils font désormais de la panoplie tactique, furent en cet après-midi de Murrayfield un vrai pensum.


Essai invisible. Donc l'équipe de France l'a emporté. Mais elle aura, jusqu'à la dernière minute (et même seconde...) fait frissonner de sueur son staff et ses nombreux supporteurs qui les encouragèrent de quelques Marseillaises (Pour un peu, on se serait cru dans un stade français). Ah, oui, disions-nous, jusqu'à la dernière minute. Dans un ultime rush déclenché par un xième ballon perdu des Bleus, les Ecossais franchirent en tas la ligne fatidique. Vidéo sous tous les angles, re-vidéo, et re-re vidéo n'apportant aucune réponse, Nic Berry dut se résoudre, après quatre longue minutes, à juger qu'il était impossible de... juger s'il y avait essai ou non. Dur, dur pour les Ecossais, et grand soulagement pour Galthié et ses troupes.

Maladresses en pagaille. Alors que retenir de ce match à part la victoire qui relance la France dans le Tournoi ? Et bien pas grand chose, mon général. Sinon que les Français peuvent s'estimer quelque peu chanceux tant ils ont oublié les forces qui ont fait d'eux ces dernières années un vainqueur du grand chelem il y a deux ans, des vainqueurs des All Blacks et des favoris pour le Mondial. Car jamais -ou presque- sur la pelouse d'Edimbourg, ils ne purent -ou ne surent- mettre la main sur le ballon laissant, surtout en première période, l'initiative à leurs adversaires. Avec en supplément des maladresses à la pelle avec deux mauvaises réceptions de Jalibert et (inhabituelle) de Ramos, la première permettant àVan der Merwe de lancer la cavalerie pour l'essai conclu par Ben White (7e) mais aussi pas moins de quatre touches mal négociées ou perdues en première mi-temps et deux après le repos. Et en prime, sept pénalités dans la période initiales. Les Ecossais n'en demandaient pas tant qui menaient 13-10 au repos. Un moindre mal pour les Français.

Super Bielle-Barrey. L'essai de Gaël Fickou à la demi-heure de jeu (31e) achevé après une des rares occupations construites allait-il réveiller les Bleus. Que nenni. D'autant plus qu'Atonio fut sanctionné d'un jaune pour un placage mal maîtrisé (38e).

Déjà pas folichonne, la partie ne s'améliora pas après la reprise et fut parfois, on le répète, brouillonne. Jusqu'à ce que le coach français fasse rentrer ceux du banc, ce qui redonna un peu (mais seulement un peu...) d'élan à l'équipe de France. Jusqu'à ce que Louis-Bielle Barrey (photo), sur le bord de la touche, ne s'envoie pour lui-même un ballon à suivre qu'il récupéra permettant ainsi à ses couleurs de prendre l'avantage à dix minutes de la fin (69e, 16-17), Finn Russel ayant auparavant réussi une pénalité.
A trois minutes du gong, Ramos profita d'une erreur des Ecossais pour porter le score à 20-16 (77e), ce qui sera le résultat final jusqu'à ce que l'arbitre avoue ne pas pouvoir accorder l'essai écossais. Ouf, ouf, trois fois ouf...
Enfin, outre ce laborieux succès, les Bleus seront peut-être privés de leur capitaine Grégory Aldritt, sorti blessé sur une civière... Aie, aie, aie.

Ecosse.
1 essai : Ben White (7e)
1 transformations : Russel (8e,)
3 pénalités : Russel (22e, 29e, 58e)

France. 2 essais : Fickou (31e), Bielle-Barrey (69e)
3 transformations : Ramos (32e, 70e, 77e)
1 pénalité : Ramos (11e)
Carton jaune : Atonio (38e, placage à l'épaule)
 

2e journée
A Edimbourg, France bat Ecosse, 20-16
A Londres, Angleterre bat Pays de Galles 16-14
A Dublin, Irlande bat Italie 36-0
Classement. 1.Irlande 10 points, 2. Angleterre 8 pts, 3. Ecosse 5 pts, 4. France 4 pts, 5. Pays de Galles 3 pts ; 6 Italie 1 pt.
Prochaine journée
Samedi 24 février : Irlande-Pays de Galles (15h15) ; Ecosse-Angleterre (17h45)
Dimanche 25 février : France-Italie (16 heures, à Lille)