Coupe de France (1/8e) Le réalisme du PSG
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Le Paris Saint-Germain s'est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de France en venant à bout d'une accrocheuse et même talentueuse équipe brestoise (3-1).
Face aux Parisiens, le moindre ballon perdu est sinon fatal du moins très handicapant. Les Brestois l'ont appris à leurs dépens ce mercredi soir au Parc des Princes. Alors qu'ils tenaient en respect une équipe du PSG jouant, comme à son habitude sur ses qualités techniques et par à-coups, les Brestois encaissèrent deux buts en trois minutes. Le premier après un ballon perdu de Locko que Zaire-Emery récupérait pour servir Mbappé qui ne se fit pas faute de profiter de cette aubaine d'un tir puissant et précis (34e, PSG 1-Brest 0) Trois minutes plus tard, un déboulé de Dembélé sur la gauche trouvait Pereira à la réception, Coudert ne pouvant que constater les dégâts (37e, PSG 2-Brest 0). Cet avantage, les Parisiens le devaient avant tout à leur réalisme.
Car il faut bien le dire, les Brestois avaient remarquablement entamé la rencontre collectionnant trois corners d'entrée face à une défense parisienne pas encore en place. Mieux même, ce furent les joueurs d'Eric Roy qui se procurèrent la première franche occasion sur un tir de Satriano repoussé par le poteau de Donnarumma (29e) lequel gardien devant sortir une parade dont il a le secret une minute plus tard sur un tir en demi-volée de Magnetti (31e). L'équipe bretonne concrétisait ainsi leur emprise sur la rencontre jouant sans complexe face à leur rivale parisienne qui, c'est récurrent chez elle, pratiquait par quelques accélérations. Comme celles qui leur permirent de mener à la marque au repos.
Même scénario après la pause avec des Brestois toujours aussi maîtres du jeu face à des Parisiens sans grand ressort et qui durent au facteur chance de ne pas être rejoints, un nouveau poteau salvateur pour Donnarumma et une belle frappe de Camara faisant passer le frisson dans la défense. Mais il fallait bien que ces visiteurs soient récompensés. Ils le furent sur une tête de Mounié à la réception d'un centre de Camara, l'avant-centre brestois devançant les deux centraux parisiens (65e, PSG 2-Brest 1). Le match était ainsi relancé. Et c'est là tout le paradoxe de cette équipe parisienne qui se contente de son petit train-train et qui comme par enchantement semble retrouver le plaisir de jouer … en équipe et d'enfin mettre le pied sur le ballon et la main sur la rencontre. On vit alors des Brestois baisser de rythme et abandonner l'initiative aux joueurs de Luis Enrique. Ce qui se traduisit par quelques frayeurs dans la défense visiteuse, Mbappé, par trois fois, forçant Coudert à la parade. Pour l'anecdote, on notera également l'inquiétude qui gagna Paris lorsque KMB fut deux fois sévèrement taclé, ce qui valut à Brassier de rentrer au vestiaire avec un carton rouge.
Dès lors, la cause était entendue et le troisième but de Ramos (90e +1, PSG 3-Brest 1) concluait une rencontre de bonne facture et quand même un peu indécise après le but brestois. Reste qu'une fois encore le Paris SG ne semble pas encore avoir trouvé sa bonne carburation. Mais comme l'a dit et répété leur entraîneur espagnol, Paris sera bien meilleur en février... Entendez par là, le 14 février (mercredi prochain) pour le huitième de finale de la Ligue des champions contre le Real Sociedad. Puisse t-il être entendu...