SportExpress/ J'ai pas fait exprès...
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Des sportifs qui s'égarent sur les réseaux sociaux, un dirigeant qui n'a rien compris, un entraîneur qui en veut encore plus, une salle record et un Bleu record... L'actualité sportive vue au travers des mots et des chiffres.
C'est un peu comme les enfants qui font une bêtise et qui essaient de trouver des excuses...
Youcef Atal d'abord. « Je n'avais pas écouté la vidéo jusqu'au bout... » Youcef Atal, footballeur de l'OGC Nice, avait "juste" relayé sur son compte Instagram le message d'un prédicateur palestinien appelant "un jour noir pour les juifs" et "accompagner des habitants de Gaza s'ils jettent la pierre".
Il a eu beau retirer son message, présenter ses excuses et affirmer « Je veux la paix, je n'ai pas de haine, je suis contre toute violence... » le mal était fait. Outre une suspension par son club, le footballeur, malgré sa sincérité évidente de repentance, a écopé de huit mois de prison avec sursis et de 45.000 euros d'amende, jugement dont il a fait appel.
Même maladresse pour Emilie Gomis. L'ex-basketteuse internationale (194 sélections) avait publié sur son compte une "story" représentant des cartes de France de 1947, 1967 et 2023 avec des drapeaux israéliens remplaçant progressivement les drapeaux français, le tout accompagné de la question « Que feriez-vous dans cette situation ? » message s'en prenant à la politique colonialiste d'Israël. Le hic, c'est qu'Emilie Gomis est ambassadrice de Paris2024* et que le comité de déontologie n'a pas apprécié, ses membres devant respecter le principe de neutralité. « Les représentants de Paris 2024 se doivent d'avoir un comportement exemplaire et avec une volonté d'apaisement au regard de ces sujets », stipulent les statuts. Là encore, comme celles du footballeur, les excuses (« j'ai commis une erreur dans un contexte sensible », s'est-elle justifiée avant d'effacer son message) de la basketteuse n'ont pas suffi. Les instances olympiques devaient l'entendre mais elle les a devancés en démissionnant...
Bien sûr, rien n'empêche les sportifs d'avoir leurs convictions. Mais il est des moments où il faut savoir tourner sa langue dans la bouche surtout sur des sujets d'actualité aussi sensibles. Car là, le « J'ai pas fait exprès », ne suffit pas...
*Egalement membre du conseil d'administration et de la commission des athlètes.
Des mots...
Rien compris. « Tu as le physique d'une secrétaire, tu n'as pas le corps pour jouer au foot. Tu as tout ce qu'il faut pour être la secrétaire du district, tu travailles pour moi quand tu veux... » En s'adressant ainsi à Manon Calegari, conseillère technique départementale, Jean-François Berrada, président de l'ES Petits Anges, club du sud de Paris, confirme qu'avec des hommes comme lui, la discrimination est encore bien présente dans le foot. Encore un qui n'a rien compris ! C'est pas gagné, mesdames...
Plaisir. « Des beaux souvenirs dans le tennis, j'en aurai et je vais essayer d'encore en créer quelques-uns. » Non, non, Richard Gasquet n'a pas encore raccroché sa raquette. Tant qu'il prend du plaisir, l'ex "petit prince" continuera de balader ses 37 ans sur les courts de tennis. Reste à savoir s'il s'est fait plaisir pour son entrée face au taureau espagnol Alcaraz...
Toujours mieux. « J'aimerais qu'ils (les joueurs) prennent conscience que leur meilleur niveau est loin d'être atteint (…). Je suis convaincu qu'ils peuvent faire encore mieux. » Après Cardiff et les Harlequins, les Toulousains ont atomisé l'Ulster (48-24) en Coupe d'Europe. Et Hugo Mola, leur entraîneur est convaincu que son quinze n'est pas encore à son meilleur niveau. Quand l'Europe transcende les Dupont, Ramos et autres champions...
… et des chiffres
174. Il est entré dans la l'histoire de l'Atletico Madrid. En égalisant à 2-2 contre le Real en demi-finale de la Super Coupe d'Espagne, l'international français Antoine Griezmann a inscrit son 174e but sous le maillot rayé rouge et blanc. Il efface Luis Aragones et ses 173 réalisations et entre dans la légende de son club de toujours. La fidélité récompensée...
34. Pour préparer le Mondial, Fabien Galthié disposait de 42 joueurs. Il n'en appellera plus que 34 suite à un accord avec les clubs. « C'est le nombre idéal », a commenté le sélectionneur des Bleus. Qui avait dit sensiblement la même chose quand il en avait 42. Ou comment toujours retomber sur ses pattes...
(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, Ouest-France, sites internet)