SportExpress/Paris ennui
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Des Parisiens qui ennuient et s'ennuient, une Coupe Davis sans intérêt et abandonnée, un curieux partenariat, des sportifs inusables et des supporteurs sans cervelle, l'actualité du sport vue au-delà du strict résultat.
Constat. Et de deux ! Deuxième défaite en quinze jours. Après celle à Lens, c'est à Rennes que le PSG est de nouveau tombé. Mais si Bruno Genesio avait concocté un efficace plan pour contrer le club parisien, il faut bien admettre qu'une fois encore les troupes de Christophe Galtier n'ont offert qu'une pale image de leur football. Et disons le franchement, ce PSG n'a pas de talent. Des talents, oui, comme son trio magique Messi-Mbappé-Neymar (quand il daigne s'en donner la peine) mais de talent, que nenni ! Une défense sans brio avec un papy Ramos qui sent la retraite, un Marquinhos sur courant alternatif, et un entre-jeu où le seul Verratti tient la baraque et bouche les trous; mais dimanche, il n'était pas là... Tout cela sans liant. Ajoutez à ce triste constat, un état d'esprit en berne et une fâcheuse tendance à s'ennuyer (et à ennuyer) face à des adversaires qu'il dédaigne et vous aurez l'image d'un club et d'une équipe sans autre identité que celle du portefeuille et de ses contrats de cent millionnaires qui ne font pas le talent. Le PSG sera probablement (ou peut-être) une fois encore champion. Mais dimanche soir, triste constat, c'était Paris au bout de l'ennui...
Largué. Rien ne va plus pour Gérard Piqué. Largué cet été par Shakira, sa compagne depuis douze ans, laquelle compare la nouvelle petite amie du footballeur à une petite cylindrée (« Tu as changé une Ferrari contre une Twingo », l'emblématique défenseur du Barça vient de voir son contrat Coupe Davis rompu par la fédération mondiale de tennis. Et pour cause : en plus de ses ennuis de cœur, sa société Kosmos en proie à de grosses difficultés financières se voit dans l'incapacité d'honorer ses engagements. Il avait pourtant imaginé une nouvelle Coupe Davis et promis des montagnes de dollars. Résultat, la Coupe Davis new-look n'intéresse plus grand monde et les joueurs attendent toujours d'être payés. Grand footballeur certes, bourreau des cœurs peut-être mais piètre gestionnaire sûrement. Et fossoyeur de la plus populaire épreuve du tennis mondial, évidemment. Largué Piqué...
Et aussi...
Auto-contrat. Le Vélo Club Roubaix a un nouveau partenaire : Go Sport qui va injecter 1,8 millions d'euros. Une sacrée manne (et inédite à ce niveau) pour la structure cycliste de 3e division mondiale et une aubaine pour tenter de monter d'un échelon. Mais il y a un hic. En redressement judiciaire, Go Sport vient d'être racheté par HPB. Or si dans ce partenariat, Go Sport est représenté par le directeur général d'HPB, le club Roubaix Lille Métropole est lui représenté par... le président d'HPB. C'est comme, écrit Le ParisienAujourd'hui (14 janvier), si HPB se signait un contrat à lui-même. Curieux, non...
Rapatrié. Débarqué en décembre dernier de son poste de sélectionneur du Quinze de la Rose, Eddie Jones a déjà retrouvé du boulot. Et comme on est jamais aussi bien servi que par ses pairs, l'Australien s'est vu nommé à la tête des Wallabies avec lesquels ils avaient été finalistes du Mondial 2003. « C'est un coup de maître que d'avoir rapatrié à la maison le meilleur entraîneur du monde », s'est félicité le président de la fédé australienne. Meilleur entraîneur du monde ? Allez donc demander aux Anglais ce qu'ils en pensent...
Inusables. A Melbourne, il jouera son 68e Grand Chelem. Malgré ses 36 ans, Richard Gasquet reste une valeur d'un tennis français plutôt moribond. Il l'a prouvé en remportant, à la surprise générale (et à la sienne), le tournoi d'Auckland face au 12e mondial Cameron Norrie. Autre ''ancien'' toujours dans le coup, Nikola Karabatic. A 38 ans, malgré l'arrivée de jeunes talents issus de l'école française, il reste l'un des piliers des Bleus du hand comme il l'a montré lors des trois premiers matches du Mondial. Inusables...
Intolérable. Et pour conclure, honte pour les supporteurs de Montpellier foot. En plus d'avoir fait interrompre le match en lançant des fumigènes lors du match Montpellier-Nantes, ils ont étalé des banderoles d'une violence et d'une vulgarité inouïes le tout marqué d'homophobie, ce qui en dit long sur leur absence de potentiel intellectuel. Ces gens n'ont plus leur place dans les stades, s'offusquent et s'égosillent les clubs et instances dirigeantes, tous et toutes incapables d'éradiquer ces débordements. Intolérable.
(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, sites internet)
(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, sites internet)