SportExpress/ De remous en tempête...
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Le PSG et ses affaires, un basketteur hors-Bleu, des Françaises sur la défensive, des entraîneurs virés... L'actualité du sport vue au travers des mots et des chiffres.
Affaires. « Une affaire qui fait trembler au plus haut sommet du club et renvoie une image peu flatteuse de son institution... » C'est en ces terme que Jérôme Cazadieu, directeur de la rédaction de L'Equipe, a conclu son édito (13 octobre) suite aux révélations de Mediapart sur l'affaire qui a secoué le Paris SG au lendemain du match nul du club face à Benfica. Drôle de semaine pour Paris.
Semaine qui a débuté à l'occasion du match contre le club portugais par le post et le mystérieux hashtag ''Pivotgang'' de Kylian Mbappé et qui a enflammé la sphère du foot parisien. Traduction : en privé, l'international aurait fait état de son spleen quant à sa position sur le terrain et surtout des promesses qatariennes, non tenues selon lui et de ces joueurs souhaités mais partis sous d'autres cieux. D'où ces bruissements de départ pour un autre horizon dès l'hiver voire à la fin du printemps*.
Mais ces états d'âme du natif de Bondy ne semblaient pas troubler la quiétude parisienne. De courte durée puisque le lendemain, Mediapart lançait une bombe, ces petits remous ''mbappesque'' précédant une drôle de tempête. Ainsi, selon le site d'infos, le PSG aurait, par le biais d'une agence de communication, commandité une ''armée numérique'' chargée de décrédibiliser ou déstabiliser, par le biais des réseaux sociaux, ceux qui ternissaient son image, joueurs, dirigeants, médias et adversaires en tous genres. Même Mbappé, alors qu'il s'interrogeait sur son avenir, y aurait été ciblé! Sans oublier le journal L'Equipe qualifié de « média de désinformation » et, à ce titre interdit d'entraînement et de conférence de presse...
Précédemment, d'autres remous avaient quelque peu ébranlé le club parisien : d'éventuels critères ethniques et de nationalité de la branche de recrutement (enquête finalement classée sans suite) et, plus récemment l'affaire de cet ex-policier référent des supporteurs soupçonné de fuites confidentielles en provenant de la direction du club.
Ce qui secoue le PSG depuis quelques jours mais également ses crises récurrentes qui jalonnent son histoire et le décrédibilisent, bref, tout ce qui caractérise ce club envié, jalousé ou moqué, c'est aussi l'image d'un football qui multiplie les excès. Sur les pelouse, dans les tribunes et hors des stades. Un football qui semble dépassé par sa puissance financière, qui se laisse déborder par une ambition mal maitrisée, qui dit construire pour l'avenir mais qui ne voit pas plus loin que le prochain mercato, incapable de stabilité comme ces clubs qui jettent leur entraîneur au moindre coup de mou, qui se soucie plus de sa force commerciale que de son équilibre sportif, qui manie autant la mauvaise langue de bois que les coups de gueule, un football encore, entouré d' une troupe d'agents et conseillers en tous genres et gangrénés par d'inévitables profiteurs sans vergogne.
Le PSG est secoué et tout le foot avec lui. Mais allez, le bon Kylian a démenti, le club également, Paris a battu l'OM et le calme est revenu. Drôle de semaine pour Paris...
*A l'issue du match PSG-OM dimanche, Kylian Mbappé a fait une mise au point : « Je suis très heureux. Je n'ai jamais demandé mon départ en janvier. L'info qui est sortie le jour du match, je n'ai pas compris. » Soit. Pas de départ cet hiver donc. Mais l'été prochain ?
Deux poids. « Scandaleux ! C'est une hérésie. » Premier sportif de haut niveau à s'élever sur le projet de Jeux d'hiver asiatique en Arabie Saoudite, le skieur Alexis Pinturault s'engage pour l'écologie. Ainsi dénonce t-il notamment le calendrier qui programme deux déplacements du grand cirque blanc aux Etats-Unis à deux moments différents de la saison. En revanche, pour les Jeux d'hiver à Pékin, les pistes en zone industrielle ou celles gagnées sur des terrains d'habitation, rien d'anormal pour lui ! Normal, il y était ! Deux poids, deux mesures...
Parole. « J'en ai complètement rien à foutre, donc ne soyez pas ''relou'' et arrêtez de perdre votre temps ! Et surtout, achetez vous une vie ! » C'est la réponse cash de Thomas Heurtel à ceux qui ont dénoncé sa signature au Zénith Saint-Petersbourg. Une signature quand même très discutable, l'international étant passé outre son engagement signé à ne pas rejoindre un club russe ou bielorusse, ce qui lui permettait d'être retenu avec les Bleus pour l'Euro. Si l'on peut condamner les commentaires trash des réseaux sociaux, on ne peut que s'interroger sur ses motivations et regretter son revirement. En tout cas, il n'est plus sélectionnable...
215. En millions d'euros, c'est ce que vont se partager les clubs qui auront des joueurs au Mondial. Chacun touchera 10.280 euros par sélectionnés et par jour pendant la compétition y compris pendant la période de préparation. Pour un international allant jusqu'à la finale, soit 29 jours de compétition, un club touchera donc 298.000 euros et des poussières. Merci la Fifa !
214. Bien que battues par les Anglaises dans leur deuxième match du Mondial, les Bleues du rugby/ ont réalisé une performance de haut vol en défense : pour enrayer les déferlantes britanniques, on a dénombré 214 placages soit presque trois fois plus que leurs rivales (74). Maintenant, il ne reste plus qu'à inverser la tendance au prochain rendez-vous. En finale ?
5. Après onze journées, ils sont déjà cinq à avoir pris la porte en Ligue 1. Quatre en moins d'une semaine! Bosz*(Lyon), Der Zakarian (Brest), Garcia (Reims) et Furlan**(Auxerre) et un cinquième lundi, Dall'Oglio (Montpellier). A qui le tour ? Au Nantais Kombouaré, à l'Angevin Baticle...
*Remplacé par Laurent Blanc. ** Outre les résultats décevants du promu, ce sont les doigts d'honneur adressés aux supporteurs qui ont scellé son éviction.
(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, Ouest-France, sites internet).