Les Bleus et le Tournoi : maintenant, il faut le gagner
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Après une renaissance de deux ans, le Quinze de France de Fabien Galthié est attendu pour remporter un Tournoi qui lui échappe depuis plus de dix ans. Ouverture ce week-end avec un France-Italie pour s'échauffer dimanche
"Prêt à aller au combat avec ces gars", dit Paul Willemse sur Twitter.
La France attendue
La dernière victoire du Quinze de France, c'était en 2010. Autant dire une éternité. L'année dernière et il y a deux ans, l'Angleterre (2020) et le Pays de Galles (2021) ont devancé les Bleus d'une victoire. Ces Bleus que Fabien Galthié et sa bande de jeunes loups -le duo Dupont-NTamack en tête- a remis sur les rails du succès. Au printemps dernier, après des succès plus que convaincants face aux Anglais et aux Gallois, il a fallu que les Ecossais les empêchent d'enfin retrouver leur place de rois d'Europe. Le large succès sur les All Blacks à l'automne a définitivement replacé le Quinze tricolore dans le concert du rugby mondial.
« On sait ce qu'on veut les gars, cette année, c'est pour nous », a lancé Gaël Fickou la semaine dernière. L'ambition de gagner ce Tournoi douze ans après est donc bien ancrée. Et après deux années de ''recherche'' et d'essais en tous genres, Fabien Galthié et son staff vont désormais s'appuyer surn une ossature stable. « Il y aura moins d'expérimentations et de surprises dans les compositions d'équipes » ont-ils affirmé. Les adversaires sont prévenus qui font des Français les favoris de ce Tournoi. On veut y croire parce que après avoir séduit, les Bleus des Dupont, Ntamack, Jaminet, Alldritt et autre Marchand doivent maintenant gagner. « «Etre prometteur, s ce n'est pas validé par des titres, ça n'a aucune utilité », a d'ailleurs conclu Antoine Dupont dans l'interview que lui accordée Laurent Campistron (L'Equipe, 3 février). Et pourquoi pas soulever le trophée de ce Tournoi dans le très attendu France-Angleterre en clôture du Tournoi le 19 mars. Ce serait la cerise sur le gâteau...
Eddie Jones, le sélectionneur australien, du Quinze d'Angleterre a eu beau dire que son équipe serait la meilleure que le monde du rugby allait connaître, on attend. On remarquera d'ailleurs que les Anglais qui ne cessent de s'autosatisfaire d'avoir inventé le rugby n'ont gagné que trois Tournois depuis 2012 avec un seul grand chelem (2016) soit autant que les Irlandais et un de moins que leurs rivaux historiques du Pays de Galles, derniers lauréats.
Cette année, en vue du Mondial 2023 en France, Eddie Jones, a remanié son quinze. Exit pour l'ouverture le hautain Owen Farrel et le solide Vunipola. Et arrivée du talentueux ouvreur Marcus Smith promis au plus grand avenir. Premier test samedi à Murrayfield où le Chardon écossais espère bien raser les épines de la Rose anglaise.
Avec les Gallois, c'est toujours un peu l'inconnue d'une année sur l'autre. Tenants du titre, ils devront se passer de quelques cadres, Wyn Jones et North notamment. Et s'ils les avaient reçu au Millenium l'année dernière, ils devront aller affronter l'Irlande (samedi) à l'Aviva Stadium et l'Angleterre à Twickenham (26 février). Leur campagne automnale a en outre été décevante avec un gros échec face aux Blacks (16-54) et un autre face à l'Afrique du Sud (18-23). Mais, on le sait, les Gallois sont toujours capables de se transcender.
Si le French Flair a fait la réputation des Bleus, le ''fighting spirit'', c'est la marque des Irlandais. Certes, ils ont réalisé un dernier Tournoi en demi-teinte avec une quand même très honnête 3e place devant l'Angleterre. Mais depuis, les Verts ont retrouvé des couleurs et cartonné le Japon, les Etats-Unis et l'Argentine avant de se défaire des Blacks juste avant les Français. Méfiance donc. Avec néanmoins un léger handicap : l'Irlande devra voyager au Stade de France et à Twickenham.
Des quatre équipes britanniques, l'Ecosse est la plus ''faible''. Sa dernière victoire finale dans le Tournoi date ainsi de 1999. Mais, c 'est quand on ne les attends pas que les Ecossais surprennent. Ainsi l'année dernière, ils ont réussi l'exploit de battre enfin l'Angleterre à Twickenham et ont empêché les Français de remporter le Tournoi. Sans oublier qu'ils se sont inclinés de peu face aux Gallois (un petit point) et aux Irlandais. L'Ecosse, avant-tout un trouble-fête...
Depuis qu'elle a intégré le Tournoi, l'Italie n'a jamais fait mieux qu'une dernière ou avant-dernière place. Le quinze transalpin avait pourtant bien progressé il y a quelques années. Mais sa dernière victoire remonte à... 2015 contre l'Ecosse. Comme d'habitude, les Italiens feront preuve d'une belle combativité avant de s'écrouler. Cette année encore, l'Italie sera le faire-valoir du Tournoi...
(Sources et références L'Equipe)
Le calendrier du Tournoi
Samedi 5 février
Irlande-Galles (16h15)
Ecosse-Angleterre (17h45)
Dimanche 6 février
France-Italie (16 heures)
Samedi 12 février
Galles-Ecosse (15h15)
France-Irlande (17h45)
Dimanche 13 février
Italie-Angleterre (16 heures)
Samedi 26 février
Ecosse-France (15h15)
Angleterre-Galles (17h45)
Dimanche 27 février
Irlande-Italie (16 heures)
Vendredi 11 mars
Galles-France (21 heures)
Samedi 12 mars
Italie-Ecosse (15h15)
Angleterre-Irlande (17h45)
Samedi 19 mars
Galles-Italie (15h15)
Irlande-Ecosse (17h45)
France-Angleterre (21 heures)