Rugby : pas de champions cette année
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Les présidents du rugby pro français l’ont décidé : il n’y aura pas de champion de France en 2020 en Top 14. Même chose en Pro D2.
Le Bouclier de Brennus restera bien au chaud cette année. Il ne sera pas attribué, les présidents des clubs de Top 14 et de Pro D2 ayant décidé de ne pas attribuer les titres des deux divisions professionnelles dont les championnats ont été interrompus en raison de la crise sanitaire.
En Top 14, Bordeaux/Bègles (UBB) était largement leader à l’issue de la 17e des 26 journées avec pas moins de huit points d’avantage sur Lyon et quinze sur le troisième, le club parisien du Racing. En revanche, en Prod D2, la compétition étaient beaucoup plus serrée, Colomiers n’ayant qu’une longueur d’avance sur Perpignan après la 23e journées (sur 30).
Contrairement au football où des recours ont été déposés suite à l’officialisation du classement à la 27e journée (PSG Champion devant Marseille et Rennes, Amiens et Toulouse relégués), les dirigeants sont tombés d’accord sur cette décision qui devrait être entérinée par la Ligue professionnelle. Du côté de Bordeaux qui semblait bien parti pour au moins accéder à la phase finale, il y a bien sûr un peu de déception. Mais la raison l’a emporté. Preuve de l’esprit très fair-play qui règne dans le monde du rugby, le président bordelais Laurent Marti avait laissé entendre il y a quelques jours que qu’il n’aurait pas demandé l’attribution du titre. « Au tout début c’est frustrant (l’arrêt du championnat, NDLR). Puis on prend conscience qu’il y a d’autres priorités (…) Mais c’est quoi un titre par rapport à tous ces morts. »
A noter également que les clubs de Pro D2 ont rejeté en bloc la proposition du président de la FFR, Bernard Laporte, de faire monter deux équipes de Fédérale 1 (Albi et Massy) et de division ce championnat en deux poules de neuf.
Reste maintenant à attendre la reprise du prochain exercice. Et là, compte-tenu des décisions gouvernementales et de la spécificité du rugby, sport de contact, l’affaire n’est pas simple.