SportHebdo : ça, c’est Paris !
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Ils l’ont déclaré sur les terrains et dans les salles, ils l’ont lâché en zone mixte ou en conf’de presse, ils l’ont écrit dans la presse, ils l’ont dit sur les antennes, on l’a vu ou entendu à la télé : l’actualité sportive vue au travers des mots et d’un autre œil.
Petits ennuis entre amis. « Ils ont pris cette décision et je n’ai pas aimé (…). Moi, je voulais jouer, je me sentais bien mais le club avait peur. Finalement, c’est moi qui en souffre. » On ne s’ennuie jamais au PSG ! Alors que tout devrait rouler, que le titre de L1 lui est une nouvelle fois promis, qu’il possède peut-être le plus beau quatuor d’attaque du monde, qu’il dispose d’énormes moyens financiers, que son image mondiale ne cesse de s’affirmer, le club parisien donne franchement l’impression de vouloir collectionner les ennuis histoire de sortir de cette routine sportive. Un peu comme le jeune, riche et beau gosse qui, lassé de son oisiveté, va sortir du droit chemin pour donner un peu de piquant à sa vie… Franchement, le PSG aime se compliquer la vie. La semaine qui vient de s’écouler en est la preuve.
Ca a commencé par cette défaite à Dortmund (1-2) qu’on aurait pu imaginer bonne opération mais qui s’est transformé en capharnaüm en raison du schéma inédit de jeu mis en place par Thomas Tüchel (3-4-3 pour les spécialistes…) et qui a plutôt mis les joueurs dans l’embarras. Les observateurs s’en sont donné à plume-joie et les ultras à bronca-joie qui ont hué l’entraîneur dimanche soir au Parc. L’épisode a plutôt fragilisé l’entraîneur allemand dont on sait depuis le retour de Leonardo, directeur sportif ‘’main-de-fer-dans un gant de velours’’ qu’il est sur un siège éjectable… Dans la foulée, c’est Neymar qui a jeté un pavé dans l’ambiance feutrée du Camp des Loges et des salons du Parc. Il n’a pas bien joué et il en a souffert (le pôvre !) : pas de sa faute mais surtout celle du staff qui a préféré le laisser au repos quatre matches avant le voyage en Allemagne, craignant une éventuelle rechute de sa blessure aux côtes. On peut les comprendre : échaudés par l’absence du Brésilien aux deux derniers huitièmes de finale, ils ont joué la prudence. Manque de rythme, certainement. Mais le Brésilien semble oublier que son escapade en Allemagne pour un défilé de mode et les réjouissances blanches de son anniversaire ont très probablement laissé des traces. Et comme si ça ne suffisait pas, on l’a encore vu avec d’autres titulaires aux réjouissances de l’anniversaire commun d’Icardi, Cavani et Di Maria au lendemain de la défaite en Allemagne. « Faut bien décompresser » s’est justifié Marquinhos. Une petite fête qui n’a pas été du goût de Leonardo et qui a recadré tout ce beau monde. Ajoutez à tout cela, l’étincelle de Messi qui n’hésite pas à déclarer que Neymar serait mieux à Barcelone, l’insulte indigne sur les réseaux sociaux du frère de Kimpembe à l’encontre de l’entraîneur, le milieu Marquinhos qui affirme son désaccord avec l’entraîneur, Thiago Silva le patron de la défense qui est blessé et les démêlées du président Al-Khelaïfi avec la justice suisse pour l’attribution des droits télé des Coupes du monde 2026 et 2030. Ca, c’est Paris ! Dernière nouvelle : Neymar s’est fait expulser pour un deuxième carton jaune face à Bordeaux et risque deux matches de suspension avant la venue de Dortmund… Quand ça veut pas, ça veut pas…
Un homme, une équipe. « Je n’ai jamais fait ce sport pour être dans les livres d’histoire (…) J’au fait ça parce que, j’aimais cette sensation de glisse, ce sport qui me poussait à me dépasser, cet environnement, cette nature qui me tient à cœur. » En remportant les 20 km du biahlon, Martin Fourcade a égalé le total de onze titres mondiaux de la légende norvégienne Bjoerndalem ce qui, avec ses cinq couronnes olympiques, en fait le Français le plus titrés de l’histoire du sport. Mais mieux encore, le champion a entraîné dans son sillage toute l’équipe de France masculine avec huit médailles (trois d’or) ramené dans les valises des Mondiaux d’Anthoz. Ce qui a fait dire à Quentin Fillon-Maillet « Longtemps, on a été l’équipe de Martin Fourcade. C’était normal tant il nous a apporté. Maintenant, on est l’équipe de France. »
« Nous pensons que l’histoire sera indulgente car nous avons décidé de l’écrire. Dans le staff, on a décidé d’assumer nos responsabilités et les joueurs ont pris le relais sur le terrain. » Il n’y a pas que les joueurs qui ont changé dans le Quinze de France. Il y a aussi le discours. Et celui de Fabien Galthié, le nouveau sélectionneur, explique aussi l’actuelle réussite des Bleus.
Ils l’ont vraiment dit. « Si tu te sépares de ta copine, si tu divorces, tu dois quand même aller jouer. Et quand tu perds, tout le monde te demande pourquoi tu as perdu. Mais va te faire voir, va sur le court si tu crois que tu pourras faire mieux que moi… » ‘’Horrible’’ la vie d’un tennisman professionnel ! Le Kazakh Alexander Bublik aime le tennis, aime frapper la balle, aime jouer… mais il déteste le métier de tennisman. Et pour être encore plus sincère, il avoue que s’il n’y avait pas l’argent en jeu, il arrêterait.
« J’étais un mouton noir. Le seul avec Manolo Saiz (manager de l’équipe Once) à avoir dû quitter le navire car on avait été repérés. D’autres moutons noirs vivaient cachés, ils ont continué à vivre tranquillement du cyclise. De moutons noirs, ils sont devenus moutons blancs. Ce spot (le cyclisme) est composé de beaucoup d’hypocrites. » Manager de Ian Ulrich dans l’équipe T-Mobile, Rudy Pevenage a été grandement impliqué dans ce cyclisme des années noires. Il vient de publier un livre. Histoire de régler quelques comptes…
LA phrase. « Elles sont dans un schéma complètement décousu, lourdingue, inapproprié pour un rendement de haut niveau. Quand on est obligé de lire la partition pour jouer le morceau, c’est plus difficile que de jeter un coup d’œil dessus. » Les biathlètes françaises sont rentrées bredouilles (ou peu s’en faut) du championnat du monde. Bonnes sur les skis, elles ont manqué trop de cibles et ont souvent été les moins bonnes tireuses de leurs épreuves. Franck Badiou, coach du tir, n’a pas été tendres avec ses troupes. Petite consolation, le bronze d’Anaïs Bescond en relais mixte avec Emilien Jacquelin.
(Sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, internet)