Tournoi : superbe victoire du Quinze de France !
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Les Anglais avaient promis l’enfer aux Français. Ce sont les Bleus qui sont allés au septième ciel.…
La victoire 24-17 de l’équipe de France sur l’Angleterre, ce dimanche, au Stade de France, en ouverture du Tournoi des 6 Nations, fera date. Parce qu’elle est la première de l’ère Galthié mais aussi parce que ce Quinze bleu rajeuni auquel Eddie Jones, le sélectionneur anglais, promettait l’enfer, a fait preuve d’une grande maîtrise.
17-0 en vingt minutes. En première mi-temps, face à des Anglais encore une fois trop sûrs de leur supériorité et qui ratèrent tout ce qu’ils entreprenaient, les Bleus se montrèrent conquérants, imaginatifs et particulièrement solide en défense. Il est vrai que les Blancs manquèrent singulièrement d’à-propos en multipliant les chandelles mal ajustées, en se faisant gratter des ballons et en additionnant les maladresses. On vit même le pourtant surdoué Owen Farrel "se payer" deux en-avant consécutifs. C’est dire…
C’est donc sur le premier mouvement offensif initié par Dupont et relayé par Ntamack que les Français ouvrirent la marque, Rattez transperçant le dernier rideau blanc (5e). Moins de vingt minutes plus tard, après une chandelle mal négociée par l’Anglais, Ollivon, en plantait un deuxième pour ses couleurs (19e). 17-0 -Ntamack avait transformé une pénalité auparavant- le Stade de France vivait un rêve.
Ollivon double. Un rêve qui se poursuivit à la 54e minute lorsque, Ollivon, capitaine valeureux, glissait jusqu’à l’en-but après une superbe accélération de Dupont . 24-0. Les Anglais qui avaient prévu l’enfer et qui avait annoncé « intensité et violence » n’eurent d’ailleurs à ce moment d’autres ressources que d’aller provoquer les Français. Comme on pouvait s’y attendre, les vingt dernières minutes furent douloureuses pour les troupes de Galthié qui, malgré un nouvel essai de May(64e), résistèrent héroïquement mais avec une discipline exemplaire à laquelle les Anglais ne s’attendaient sûrement pas. Ces derniers eurent le dernier mot en transformant une pénalité après la sirène, trois points qui leur permettent alors de prendre le bonus défensif… Maigre consolation, messieurs les Anglais… Vous qui vouliez régner sur le rugby européen, c’est raté…
France. 3 essais : Rattez 5e , Ollivon 20e et 54e; 3 transformations : Ntamack 5e, 20e et 54e ; 1 pénalité Ntamack 15e.
Angleterre. 2 essais : May 57e et 64e ; 2 transformations : Farrel 57e et 64e ; 1 pénalité : Farrel 80e.