Ligue 1 : qui à côté du PSG ?
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
A la veille du coup d’envoi de la Ligue 1, quelques questions se posent sur le PSG, le podium, les trouble-fêtes…
Neymar restera t-il ? C’est bien sûr la grande question. Le Brésilien l’a dit, il ne souhaite pas prolonger son bail à Paris. Barcelone est sur les rangs mais le club catalan a-t-il les moyens ? Et encore faudrait-il que son retour sous le maillot blaugrana fasse l’unanimité tant au sein de l’équipe dirigeante que des supporteurs… Rien n’est donc fait et personne ne sait aujourd’hui si l’on reverra Neymar sur tous les terrains de L1. Autre question qu’on est droit de se poser concernant le club de la capitale. L’entente Leonardo (directeur sportif)-Tuchel (entraîneur) tiendra t-elle. Pour le moment, tout est lisse entre le Brésilien et l’Allemand. Mais les moindres défaillances de l’homme de terrain en terme de résultats, de manière de jouer ou de gestion des hommes seront regardées de près par le DS en costard…
Quel podium ? Pour la plus haute marche, il faudrait une énorme catastrophe pour que le PSG ne soit pas dessus. Mais qui à côté… La saison dernière, Lille, sous la houlette de Christophe Galtier et grâce au talent et au réalisme de Pepe (parti à Arsenal) avait damé le pion à Lyon et Marseille. Le club nordiste a semble t-il trouvé son équilibre et ses dirigeants affichent leurs ambitions. Mais cela sera-t-il suffisant d’autant que l’effet de surprise est passé? Lyon avec un duo brésilien aux manettes, le néophyte Silvinho (entraîneur) et le charismatique Juninho (directeur sportif) partira avec les faveurs du pronostic pour la place de dauphin ; encore lui faudra t-il supporter le départ de Fekir et surtout de ne pas gâcher des occasions. Monaco, après une année de disette et une drôle de valse d’entraîneurs (Leonardo a repris sa place après avoir été limogé et remplacé par Thierry Henry…), devrait avoir retrouvé de la stabilité. Mais Falcao serait sur le départ et c’est le rouage essentiel de l’attaque de la Principauté. Alors ? Reste l’OM et toutes ses inconnues après une saison en dent de scie. Le Portugais André Vilas-Boas trouvera t-il la solution ? Et l’Argentin Benedetto sera-t-il l’avant-centre qui a tant manqué l’année dernière ?
Quid de Nice… L’OGC Nice n’a pas réussi une belle campagne de préparation. Il est vrai que le club méditerranéen est dans l’attente d’un rachat par le milliardaire britannique Jim Radcliffe (également ‘’propriétaire’’ de l’équipe cycliste Ineos de Froome, Thomas et Bernal. En attendant, la signature, le Gym ne recrute pas et son marché sera très court. La mise en route risque donc d’être difficile malgré les qualités d’entraîneur de Patrick Viera.
… et des Verts ? Un moment près d’accrocher le Top 5 la saison dernière, Saint-Etienne a finalement fini en 7e position sous la houlette de Jean-Louis Gasset. Parti, ce dernier a cédé sa place à son adjoint Ghislain Printant qui, à 58 ans, sera pour la première fois entraîneur en Ligue 1 d’entrée d’exercice. Sera-t-il à la hauteur d’un club qu’on rêve de voir retrouver des ambitions européennes et qui, pour ce faire, s’est doté la première fois de son histoire d’un budget de 100 millions d’euros. « On veut donner du bonheur aux gens » lance Roland Romeyer, le président du directoire. On ne souhaite que ça…
Nantes n’importe quoi. On ne peut pas dire que le FC Nantes soit un modèle de stabilité. Ce pourrait être aussi du grand n’importe quoi. Car depuis l’arrivée des Kita père et fils en 2007, le club canari a connu pas moins de quinze entraîneurs, le dernier en date Vahid Halilhodzic ayant renoncé pour cause de mésentente avec ses dirigeants. Pour l’entrée en matière, Patrice Collot sera à la manœuvre en attendant que les Kita en trouve un à leur convenance. Mais pour combien de temps. Il est bien loin le temps où le FC Nantes était un modèle de gestion sportive et… humaine.
Trouble-fêtes ? La saison dernière, le Stade Rennais a réalisé une excellente saison conclue par une honorable 10e place en Ligue 1 mais surtout par un surprenant succès en Coupe de France sur le Paris SG et une remarquable campagne européenne (élimination du Bétis Séville et une élimination plus qu’honorable par Arsenal en 1/8e de l’Europa cup). Propriété de la société Artémis de François Pinault, le club breton pourrait se découvrir de nouvelles ambitions nationales sous la houlette du jeune entraîneur Julien Stephan, le fils de l’adjoint de Didier Deschamps. A suivre également Bordeaux toujours à la recherche d’un passé glorieux. L’arrivé de l’ex-international, Laurent Koscielny en provenance d’Arsenal devrait donner un peu plus de stabilité à la défense girondine et peut-être à l’équipe toute entière.
Maintien ou pas ? C’est l’éternelle question de début de championnat : les promus se maintiendront ils ? Metz qui a réussi une saison sans faille en L2 retrouve l’élite de la L1 (quittée l’espace d’une saison) pour la 61e fois et compte bien y rester. Pour Brest, ce sont des retrouvailles après huit ans de L2. Mais le changement d’entraîneur (Dall Oglio a remplacé Furlan) pourrait lui valoir des débuts hésitants même si la préparation a donné des résultats encourageants.
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