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Rugby : la désillusion du Racing92

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

Crédit image © Leinster


Pour trois ‘’petits’’ points, le Racing92 a échoué dans la conquête du titre européen des clubs face aux Irlandais du Leinster. Une grosse désillusion…

L’équipe irlandaise du Leinster a remporté (15-12), samedi à Bilbao (Espagne) une nouvelle coupe d’Europe aux dépens  du club francilien du Racing92. Ce dernier pourra regretter ses fautes des derniers instants mais également l’absence de Dan Carter, forfait de dernière minute (ischio-jambier)  et la sortie prématurée  de l’ouvreur Pat Lamblie (2e) blessé d’entrée de match. Mais les Parisiens n’auront pas à rougir. Seulement leur a-t-il manqué ce brin de réussite qui sourit aux champions comme les sont les joueurs du Leinster désormais quatre fois couronnés et rejoignant dans l’histoire de la compétition le Stade Toulousain.

Un combat. Ce fut en tout cas une grosse finale, indécise, tendue, âpre, parfois féroce entre deux équipes remarquablement organisées. Certes, on n’eut pas le loisir d’apprécier de grandes envolées. Mais c’est aussi ce rugby là, disputé dans un très bel esprit de combat, qu’il faut apprécier. Ca a été surtout une grosse désillusion pour le Racing92 qui, après avoir mené au score pendant toute la partie, a dû s’incliner de trois points dans les deux dernières minutes.
Comme il fallait s’y attendre, le match fut une véritable partie de bras de fer. Un combat d’une rare intensité où tous les mètres gagnés  mettaient à cran le rideau adverse, usaient les organismes en même temps qu’ils bâtissaient un avantage physique et moral en vue de la décision finale. A ce jeu, les Racingmen, réputés pour leur défense de feu, prirent un petit ascendant sur les Irlandais en première mi-temps atteinte sur un  score de parité (Racing 6-Leinster 6, 40e), Iribaren et Sexton n’ayant pas raté leurs pénalités. En vain…




La deuxième mi-temps débuta par un énorme temps fort des Parisiens qui pilonnèrent pendant près de cinq minutes le Leinster pour finalement  le pousser à la faute et donner à Iribaren l’occasion de prendre trois points supplémentaires (Racing 9-Leinster 6, 45e). Etait-ce un signe de la fébrilité irlandaise ? Toujours est-il que deux minutes plus tard, Sexton manquait complètement sa pénalité pourtant face au poteau comme un peu plus tard (57e). Entre ces deux échecs le diabolique buteur avait pourtant remis les deux équipes à égalité (Racing 9-Leinster 9, 54e). S’en suivit une période d’indécision où les deux équipes se rendirent coup sur coup sans trouver la faille.



Iribaren...

 

Chapeau l'Irlande! Il restait alors dix minutes de jeu effectif et Iribaren, du bord de touche, réalisait un superbe coup de pied donnant une nouvelle fois l’avantage à son équipe (Racing 12-Leinster 9, 71e). Un avance qui ne durait pas, une nouvelle pénalité remettant les deux équipes à égalité (Racing 12-Leinster 12, 74e), puis une autre donnant l’avantage aux Irlandais à deux minutes de la fin (Racing 12- Leinster 15, 78e).

C’en était fini des chances parisiennes et la tentative ultime de drop de Talès ne changea rien. Après le grand chelem dans le Tournoi, l’Irlande remportait la coupe d’Europe des clubs. Chapeau. Quant aux Racing92, il lui reste le championnat de Top14 pour couronner une saison en tout point exemplaire…
 



BILBAO (Espagne). Finale de la coupe d’Europe : Leinster (Irlande) bat Racing92 (15-12 (mi-temps 6-6)
Pour le Racing92. Pénalités (Iribaren 4e, 22e, 45e, 71e)
Pour le Leinster. Pénalité (Sexton 16e, 39e, 54e ; Nacewa, 74e , 78e).