SportHebdo: tout ça pour une cheville...
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Paris et la France sont pendus aux nouvelles de la cheville de Neymar. A part ça, le PSG a son Monsieur Sécurité, les terrains synthétique ne sont pas bons pour la santé et y’a eu du Macron partout… L'actu sportive en petites tranches.
La victoire du Quinze de France, les quinze médailles de Pyeongchang, le derby Lyon-Saint-Etienne sans incident, on s’en fiche… Le grand froid, l’héritage de Johnny, le statut des cheminots, les mémoires de Le Pen, les vaches de la Porte de Versailles, tout ça, on s’en fiche aussi... Tiens, même la victoire du PSG sur l’OM, on s’en contrefiche… La seule chose qui compte, c’est SA cheville. Bon ça va, elle a dégrossi et y’ a pas de fracture. Pourvu que les ligaments… Mais qu’est ce que vous voulez, ce gars là, quand il ne fait pas des misères à ses vis-à-vis, IL passe son temps par terre dès qu’on le frôle ; enfin à quatre pattes ou allongé sur la pelouse si possible après roulade, grand cris, gigotages de bras et regards implorant l’arbitre… Là, le gars (le Ney qu’ils l’appellent), IL n’a eu besoin de personne, IL s’est fait ça tout seul, à 22h39 très précisément, à dix minutes de la fin d’un match facile. La civière, les béquilles, l’hôpital américain de Neuilly, le post de la photo de la cheville, la routine quoi… Quand on pense que le bonhomme avait été (un tout petit peu) douteux pour ce choc pour une petit refroidissement ou un brin de gastro. Tiens, il aurait mieux fait de ne pas jouer. Parce que maintenant, on va vivre dix jours d’angoisse avec le point quotidien (voire plus) sur SA cheville, les jouera-jouera pas contre Madrid. Même Zizou a dit ne pas se réjouir de la blessure d’un adversaire ; non, mais ça l’arrangerait bien qu’IL ne joue pas. En tout cas, les Marseillais qui reviennent au Parc mercredi pour la Coupe de France vont respirer par ce que le Ney, il a été à l’origine de deux des trois buts… Même chose du côté de Troyes où Paris ira samedi…Mais ‘’nous’’ (enfin eux, les fans) , on ne va pas rigoler. Comme aurait dit Roger Gicquel (précisions pour les plus jeunes : un fameux présentateur de JT) : « Aujourd’hui, la France a peur… ». Tout ça pour une cheville ! Ouais, mais c’est celle de Neymar…
Monsieur Sécurité. Le PSG a enfin trouvé son responsable ‘’Sécurité’’. On se souvient que Laurent Simonin, chef d’état-major à la Préfecture de police de Paris avait été retoqué pour des raisons de déontologie et de possibles conflits d’intérêts. Vu que le poste était ‘’intéressant’’ (25.000 euros mensuels selon le Canard enchaîné), il y a eu ensuite plusieurs autres candidats et c’est finalement après six mois de recherche que Michel Besnard a été choisi. Commandant de police, il avait été nommé préfet et nommé chargé de mission pour les grands événements sportifs. Une nomination qu’il doit à… Nicolas Sarkozy. Et comme on sait que l’ancien président est fervent supporter du club parisien, il n’a eu aucune peine à le recommander Nasser-al-Khelaïfi qui, rapporte le Canard, a mis vingt minutes pour présenter le contrat. Ca, c’est du mercato !
Billes noires. C’est nouveau, ça vient de sortir ! France 2 y a consacré un sujet dans son magazine Envoyé Spécial : les terrains synthétiques sont cancérigènes. Une responsable sportive américaine aurait révélé 239 cas de cancers du sang pour des joueurs et joueuses ayant pratiqué sur des pelouses artificielles. En cause, le chlore, le plomb et l’arsenic que l’on trouve dans les pneus broyés et réduits en mini billes semées sur les terrains. Comme il y a près de 5000 terrains de ce genre en France et que les municipalités adhèrent de plus en plus à cette solution, on peut s’inquiéter pour l’avenir du sport amateur. Reste qu’il faudra dire (ce qui n’a rien sportivement à voir…) aux syndicalistes et autres manifestants d’arrêter de brûler des pneus…
Sur tous les fronts. De Marseille à Pau via Paris et l’Ecosse, le week-end a été chaud. Et on a vu du Macron sur tous les fronts. Bien sûr, il y a eu samedi, toute la journée la longue visite parfois mouvementée du président français au Salon de l’Agriculture de la Porte de Versailles. Mais du Macron et du mouvement, on en a également vu vendredi soir à Marseille, samedi après-midi à Edimbourg et samedi soir à Pau, tout ça à la télé. Ce Macron, c’était à l’Orange Vélodrome, à Murrayfield et au stade du Hameau, sur les maillots des équipes de rugby d’Italie, d’Ecosse et de la Section Paloise… toutes arborant sur leurs maillots le sigle de leur équipementier italien du même nom que le chef de l’Etat…
(Sources : L’Equipe, Aujourd’hui, Le Canard enchaîné, sites internet).