SportHebdo : quand les Bleus s’amusent
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Les Bleus s’amusent, un arbitre « « mis à mort », Poutine tout sourire, Froome et les asthmatiques, un transfert inédit, romance marseillaise et clap de fin en F1, l’actualité sportive en petites tranches.
Dentifrice et gobelets. Vendredi, on vous annonçait, avec une pointe d’humour, qu’il y avait bien quelque chose de changé dans le Quinze de France : un joueur que l’article de L’Equipe n’avait pas nommé se réjouissait quelques jours avant qu’il pouvait désormais aller acheter du dentifrice au supermarché d’à côté sans demander la permission. Ouah ! Un peu plus tard (1er février), Laurent Campistron nous apprenait dans ce même quotidien, que l’ambiance était décidément joyeuse avec des joueurs qui, au réveil, s’amusaient à bâtir des pyramides avec des gobelets en plastique. Aujourd’hui, après avoir mordu l’herbe (à défaut de poussière) du Stade de France, on se demande si les Bleus ont gardé ces gobelets pour se rincer les dents… (n photo : Lionel Bausix, Baptiste Couillaud et Louis Picamoles.
Exemplarité. Bien sûr, un arbitre se doit d’être exemplaire. Bien sûr, Tony Capron a craqué et son incroyable croc en jambes devait être sanctionné. Il a pris six mois dont trois avec sursis. Mais cette sanction n’est rien d’autre que sa « mise à mort », s’insurge le syndicat des arbitres. Et disproportionnée en regard des insultes permanentes des joueurs, des vociférations des supporteurs, des sifflets du public et des propos limite diffamatoires des entraîneurs et présidents de club, tous ceux qui peuvent sans vergogne taper sur un homme seul et contaminent l’esprit sportif. Et dites nous, combien va ‘’prendre’’ Jean-Michel Aulas pour avoir comparé Nasser Al Khelaïfi et Betrand Desplat, présidents du PSG et de Guingamp, à la peste et au choléra…
Aveux. Le sport russe est passé par toutes les couleurs des anneaux olympiques. C’est d’abord Poutine qui reconnaît qu’il y a eu des cas de dopage en Russie (« C’est notre faute ») avant de montrer du doigt « d’autres exemples sur la planète ». C’est ensuite ce même Poutine qui annonce l’organisation de jeux exclusivement russes pour les athlètes refusés au Jeux de Pyeongchang., les vainqueurs recevant les mêmes primes que leurs compatriotes médaillées en Corée du Sud. Et c’est enfin toujours Poutine qui, après ses aveux, se réjouit de la décision du Tribunal arbitral du sport de lever les sanctions sur les 28 Russes suspendus à vie par le Comité olympique et parade d’un « la vaste majorité de nos athlètes sont propres. » Eh ! Vladimir, faudrait savoir…
Innocent. Les rumeurs vont bon train sur le plus célèbre asthmatique du peloton. Certains disent qu’en cas de sanction (on ne voit pas pourquoi pas il y échapperait…), Chris Froome l’accepterait. Auquel cas, la suspension (six mois ?) prendrait effet au 20 septembre lorsque son contrôle positif lui a été notifié et il pourrait reprendre sa place dans le peloton dès la fin mars. En fait, le Britannique, forcément innocent, s’enferme dans sa défense (« Je n’ai enfreint aucun règle ») et mieux il milite pour que les coureurs asthmatiques puissent « librement utiliser leur inhalateur dans des situations d’urgence » sans crainte d’être jugés. Et pourquoi pas l’inhalateur et la seringue dans la musette du ravito pendant qu’il y est…
Première. 420 euros ! C’est la somme qu’a dû débourser le club de foot amateur turc d’Harunustaspor pour enrôler Moer Faruk Kiroglu. Mais si ce n’est pas le transfert du siècle, très loin s’en faut. Ce marché est une grande première mondiale : il aurait été en partie conclu en bitcoin, la monnaie virtuelle qui remue le monde de la finance. Précision, 420 euros, ça fait au cours en cours 0,0524 bitcoin…
Consolation. Si l’attaque marseillaise a été efficace en inscrivant six buts à Metz, elle en a encaissé trois. Et trois de trop pour Adil Rami. L’arrière n’a pas apprécié du tout les (et ses) erreurs défensives de l’OM avouant ni plus ni moins c’était « une faute professionnelle » et qu’il allait « passer une sale nuit. » Gageons que Pamela Anderson avec laquelle il file le grand amour lui aura fait oublier cette soirée. Faute avouée déjà consolée.
Fin. Liberty Media, le nouveau proprio de la F1, roule dans l’air du temps. Fini la femme-objet, fini la femme à la plastique de Poupée Barbie ! Désormais, on ne verra plus ces ‘’grid-girls’’ parader sur les grilles de départ des grands prix, coutume qui « ne fait pas écho à nos valeurs ». A la place, des artistes, des personnalités, des ‘’people’’. Et dans les salons de l’auto, en verra t-on encore s’exposer sur les capots…
(Sources L’Equipe, Aujourd’hui, sites internet).