SportHebdo : Dupont par ci, Dupont par là, et puis…
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Dupont qui réjouit, Neymar qui pleure, Laura qui chante, Teddy qui compte et des mots qu’on aime, c’est l’actualité sportive vue au-delà du simple résultat.
La joie. Il a eu le droit à tous les qualificatifs et superlatifs : du traditionnel et technique « La France aurait-elle trouvé son patron ? » aux dithyrambiques « enchanteur » ou « feu follet », il n’y en a eu que pour Antoine Dupont. « Dupont la joie », comme l’a écrit Pierre-Michel Bonnot dans notre journal préféré. C’est vrai que dans un désert de rugby face à des All Blacks au petit trot, le jeune demi de mélée a éclairé à lui tout seul la soirée. Un samedi soir aussi maussade que la météo du week-end non seulement pour le nouveau carton encaissé par les Bleus mais également pour la qualité d’une équipe néo-Zélandaise privée de quelques piliers et en pleine reconstruction. Il y avait chez ce Toulousain de 21 ans mercredi du Jacques Fouroux, du Pierre Berbizier, du Jérome Gallion ou du Max Barrau, de glorieux On a pu apprécier sa vitesse, sa technique, ses appuis, ses inspirations et sa faculté à toujours trouver des solutions, collectivement et individuellement. Mais voilà, comme dans beaucoup d’autres sports, les Français de l’Ovalie ont la mauvaise habitude de s’enflammer pour ces pépites découvertes dans le tamis des centres de formation avant de les perdre, usées par trop de joutes nationales dévastatrices des prometteurs talents et par les trop brûlants sentiers de la gloire. Alors ? Alors, puisse Antoine Dupont nous rassurer dès samedi prochain contre les Sud-Africains. Et puis, parce son nom sonne le bon français bien de chez nous, souhaitons lui d’avoir une tête bien accrochée pour devenir le symbole d’un rugby français à la recherche de son identité perdue. Et puis tant qu’on y est et quitte à prendre des risques, que l’on sorte enfin de ce conservatisme pesant pour tenter la carte jeunesse. Les Anglais, les Australiens et les Blacks l’ont fait, pourquoi pas les Bleus…
Fou foot. Le courant ne passerait pas entre Neymar et son entraîneur Unaï Emery. Chagriné par ce qui se raconte en France, le ‘’pôvre’’ Brésilien a d’ailleurs essuyé quelques larmes en conférence de presse dans son pays ! Cela dit, vu les 222 millions qu’il a coûté, ce ne sera pas lui qui sautera en cas d’échec en Ligue des champions. La preuve, le PSG a déjà sondé Conte, le coach de Chelsea…
- Un nouvel entraîneur au Stade Rennais, Sabri Lamouchi. Ce sera sa première expérience en Ligue 1 qui est quand même d’un autre niveau que le club qatari qu’il a entraîné après la Côte d’Ivoire. Mais sauf le respect qu’on lui doit, on ne comprend pas trop la politique de la famille Pinaud ,propriétaire du club breton, qui semble jouer petit bras…
- Amiens – Lille sera rejoué et recommencera à 0-0. Reste à savoir si ce sera au stade de La Licorne où les barrières ont été refaites. Si c’est le cas, il faut espérer que les Lillois ne marqueront pas les premiers : on ne sait jamais avec les supporters…
De tout un peu. Les fédérations nationales ont reçu une lettre de Laura Flessel, ministre des Sports, leur demandant de faire chanter La Marseillaise « avant chaque compétition relevant de championnats de France » ; l’idée est louable mais le critère est un peu flou, non…
- Vous appartenez à une association de sport, vous pratiquez vous-même le wingsuit, le snowbord ou le base jump et vous manquer de moyens, pas de souci : adressez une demande (avant le 1er décembre) de soutien financier ou matériel à PornHub, site porno, qui jugera si ça vaut le coup de vous aider ou non ; on n’ose imaginer leur campagne de com’…
- Hope Solo est l’ancien gardienne de but des Etats-Unis qui vient de révéler que Sepp Blatter lui avait mis la mains aux fesses en 2013,. Mais l’Américaine va beaucoup plus loin en révélant qu’elle avait même été harcelée dans le vestiaire par certaines de ses coéquipières. L’ex-patron du foot mondial a bien sûr démenti ; mais les autres…
Des chiffres. 7. Cela fait 7 ans (et 144 combats) que Teddy Riner n’a pas été battu. Il est champion du monde pour la dixième fois consécutive ; et compte bien ne pas s’arrêter là…
- 9. Au coup d’envoi contre les All Blacks samedi, Guy Novès alignait avec la paire Dupont-Belleau sa neuvième charnière depuis son arrivée à la tête des Bleus ; est-ce enfin la bonne combinaison…
- 28. Comme le nombre de tentatives de meurtre dont est accusé le Germano-Russe qui avait attaqué le bus de Dortmund dans lequel se trouaient 28 footballeurs ; 28 encore, comme l’âge de ce ‘’terroriste’’ et 28 comme le jour du prochain mois de mars où s’achèvera son procès…
- 12.000. C’est le nombre de kilomètres aller-retour qu’ont dû effectuer les Lyonnaises pour leur match de huitièmes de finale aller de la Ligue des championnes, à Chimkent (Kazakhstan) ; un record pour une équipe française…
Ils l’ont dit. « Il y a un actionnaire (…) il est breton (…) avec lequel j’ai échangé comme jamais je n’ai échangé », de Christian Gourcuff, alors encore entraîneur de Rennes ; ouais, ben l’actionnaire y’t’a viré…
- « Quand tu joues au tennis, tu as obligatoirement en tête de gagner des grands chelems et être numéro un mondial. Mais je ne me donne pas de date », de Caroline Garcia ; ambition réalisme et prudence …
- « Le meilleur coach, c’est le gars contre qui tu pousses en mélée. Il t’aide à élever ton niveau de jeu et te donne un retour d’expérience », de Mike Cron, entraîneur de la mélée néo zélandaise ; ou un des secrets de la ‘’philosophie’’ All Black…
- « On a bâti cette équipe après quatre jours magiques, sans se prendre la tête avec un projet de jeu », de Mathieu Jalibert, demi d’ouverture remplaçant des Barbarians français après leur victoire sur les All Blacks maoris ; hé, les Bleus, prenez en de la graine…
- « Moins je pense, plus j’avance », de Johann Zarco, 2e du Moto GP de Valence ; en voilà un qui ne se pose pas de question…
(Sources: L'Equipe, Aujourd'hui, internet)