Tour express: Froome, ce petit malin…

Malin comme Chris. Bon d’accord, l’attaque d’Aru dans les Belles-Filles, c’était limite. Juste au moment où Froome avait un saut de chaîne ; comme par hasard… Et sur la route de Foix, juste un peu après l’accélération des Bardet’boys, ce rayon cassé et cette roue voilée ; comme par hasard… Dites donc les mécanos de la Sky, faudrait voir à être plus pointus sur la mécanique. Remarquez que ça l’arrange peut-être un peu le British qui, en cas de défaillance dans le Galibier (mercredi) ou l’Izoard (jeudi), pourrait nous refaire le coup de l’incident,  technique ou autre,  misant sur le sacro saint code de la route des coureurs : on n’attaque pas un rival à terre, en sortie de route ou en biz-bi avec sa machine. Et puis quoi encore ! Vous imaginez Vettel ralentir parce que Hamilton a fait un tête à queue (encore que ça n’arrive pas souvent…) ; vous imaginez le peloton d’un 3000 steeple mettre le frein parce qu’un Kenyan a plongé dans la rivière ; vous avez déjà vu des footballeurs ou des rugbymen ne pas profiter de l’exclusion temporaire (ou pas) d’un adversaire… Au fait, l’autre jour, le British, isolé, n’a pas hésité, en patron, à forcer Aru et Fuglsang, tous deux de la même équipe, à collaborer avec lui, pour chasser derrière Bardet avant de les aligner au sprint. Pas très élégant ! Avec sa gueule d’ange et son sourire obligé, Froome a tout pour plaire et pour gagner. Et s’il faut bien reconnaître sa maîtrise (ou plutôt celle de son manager), il sait aussi tirer tous les avantages des ficelles du métier…Trop malin, le Chris !

Prévention. Chez Sky, rien n’est laissé au hasard. Comme dans tous les cars des équipes, celui de l’équipe britannique dispose de matériel de lavage des maillots,  cuissards et autres chaussettes. Mais comme chez les Britanniques, on ne fait rien comme les autres, dans le Team Sky, chaque coureur a sa machine à laver et son sèche-linge, soit dix-huit machines. Cela pour éviter toute contamination  bactérienne. Et encore plus fort, c’est que pour se saluer le matin, les coureurs se checkent, autrement dit se choquent poings fermés n’ont pas le droit de se serrer la main  pour ne pas choper un microbe. Cela dit, on se demande si on ne les empêche également pas de gagner une étape pour ne pas se faire biser par une des hôtesses du podium…

Rappel. Il ne fait pas bon remuer ce qui fâche chez Sky. Pour avoir évoqué l’affaire du mystérieux paquet livré à Wiggins dans le Dauphiné 2012, un journaliste britannique du web s’est vu interdire de conf’ de presse de Froome par le manager  Dave Brailsford…qui en a pris en retour pour son grade. Le journaliste lui a en effet rappelé que le dernier journaliste à être interdit de conférence, c’était par Johan Bruyneel alors manager de Lance Armstrong. Et ces deux là, sont désormais interdit de cyclisme…

Trio. Martin étant le nom le plus usité en France, il n’est pas étonnant d’en  retrouver un  dans le peloton. Mais Guillaume Martin, leader de la formation Wanty-Groupe Gobert, et dans les vingt du classement général, n’est pas le seul Martin. Il y a l’Irlandais tout-terrain de Quick Step Dan Martin (prononcez meurtine), candidat au podium, et le rouleur allemand de la Katusha, Tony Martin (prononcez mââârtine), spécialiste des chronos. Comme on dit, il n’y a pas qu’un âne qui s’appelle Martin…

Massat… Souvenez-vous, c’était en 2012. A Massat, dans l’ascension du mur de Péguère, des semences de tapissier avaient été semés sur la route du Tour provoquant près de soixante crevaisons et quelques chutes. L’enquête n’avait rien donné et le coupable pouvait rigoler de son coup. Curieusement, cette année ans la nuit précédant le 14 juillet, des pneus de voitures ont été crevés dans le petit village ardéchois. A croire qu’à Massat, il y a quelqu’un qui n’aime pas le Tour…
(Sources : L’Equipe, Aujourd’hui, FranceTélévisions).