Semaine méditerranéenne à risque pour le PSG

A l’heure où s’annonce un retour de la fraîcheur après trois semaines d’une météo douce et clémente, du côté de Saint-Germain et du Parc des Princes, la tendance serait plutôt au chaud et aux sueurs. En deux occasions contre deux clubs méditerranéens, ce mercredi et dimanche, le club parisien pourrait en effet se retrouver déplumé et prendre un bon coup de froid. Depuis sa désolante élimination de la Ligue des champions après le séisme du Camp Nou, le club de la capitale  s’est refait une santé et a surtout réaffirmé son objectif de conserver ses acquis nationaux, à savoir le titre de L1 mais également ses deux coupes, de France et de la Ligue. Pour cette dernière, c’est déjà fait depuis le 1er avril avec le large succès (4-1) au ParcOL face à Monaco.
Méfiance au Parc. Ce Monaco que le Paris SG retrouvera justement ce soir porte de Saint-Cloud pour une demi-finale de Coupe de France. Après cette presque trop facile victoire du début du mois, on s’était mis à penser du côté du Paris SG que l’ascendant allait enfin être pris sur cette équipe de la Principauté au calendrier trop chargé pour continuer de lui tenir tête, du fait principalement de son parcours européen. A l’époque d’ailleurs, Monaco n’avait pas encore passé l’obstacle de Dortmund, ce qu’il a fait depuis en atteignant le dernier carré de la Ligue des champions avant de s’imposer dimanche dernier à Lyon (2-1). Et toujours avec la même soif de gagner, le même brio et l’insolente efficacité de ses attaquants, le jeune MBappé et le rusé Falcao en tête. Mais s’il y a eu quelques signaux évidents  de lassitude, l’entraîneur Jardim est jusqu’à présent parvenu à les gérer grâce à la qualité de son effectif, à son management et volonté de toujours aller de l’avant de ses troupes.
Mais trop, c’est trop, vient d’estimer le technicien portugais. Conscient  que la double confrontation avec la Juventus et le sprint final de L1 étaient prioritaires et dans le but d’économiser, surtout physiquement, ses joueurs en vue de ces échéances, il présentera au Parc une équipe fortement remaniée avec de nombreux réservistes. C’est ce qu’on appelle faire une impasse ce qui ne signifie en rien que ce onze B se présentera sans ambition de troubler leurs adversaires.
Pas question pourtant pour Unaï Emery de jouer la facilité et parier sur un manque de détermination des Monégasques, quand bien même ils manqueront d’expérience. L’entraîneur basque alignera donc ses meilleurs joueurs, à l’exception de Pastore et de Kurzawa blessés (et peut-être de Rabiot tout juste remis), et les mettra en garde contre la tentation de la facilité, de la déconcentration qui s’en suivrait et qui les ferait tomber dans un autre genre d’impasse aux conséquences inattendues pour la fin de saison. Méfiance donc…
Mise à jour : Paris - Monaco : 5-0.

Piège en Méditerranée. Un autre piège attend les Parisiens dimanche prochain, celui que ne manquera pas de lui tendre Nice à l’Allianz Riviera. Longtemps en course pour le titre de L1, l’équipe de Lucien Favre a perdu ses dernières chances d’accéder à la fonction suprême dimanche dernier à Toulouse. Mais certain de monter sur le podium et de disputer le tour préliminaire européen, c’est une formation azuréenne libérée qui accueillera le PSG et il ne lui déplairait pas de lui jouer un petit tour histoire de confirmer qu’elle méritait sa place dans le trio de tête et qu’avec un tantinet de réussite elle aurait pu  prétendre se mêler à la course au titre.
Il faut d’ailleurs se souvenir qu’en décembre dernier, les Niçois, alors en pleine ‘’bourre’’, avaient tenu en échec (2-2) les Parisiens, menant 2-0 au repos avant que l’inévitable Cavani ne sauve ses couleurs d’un échec lourd de conséquence à domicile. Ce jour là, Mario Balotelli, tout juste remis d’une blessure au mollet,  était sur le banc des remplaçants. Mais dimanche, il devrait bel et bien être sur la pelouse niçoise et désireux de marquer le match de son empreinte ; dimanche, à Toulouse, il n’a joué que quelques minutes (il était fiévreux) mais a inquiété deux fois la défense toulousaine. Méfiance donc…
Si l’on peut logiquement attendre un succès ce soir, il va sans dire qu’un échec parisien dimanche sur les bords de la Méditerranée serait très mal venu avant les trois dernières journées. D’autant que, même si Monaco et Paris partage actuellement le fauteuil de leader à égalité de points, le premier nommé reste largement leader au goal-average général (+64 contre +48) et particulier (1-1 et 3-1 pour Monaco) et qu’il a un match de retard (Saint-Etienne).

Ce mercredi, 21h05, au Parc des Princes : demi-finale de Coupe de France, Paris SG-Monaco
Mardi soir, dans la première demi finale, Angers a battu Guingamp 2-0 grâce à deux buts de Mangani et Ekambi.
Dimanche 30 avril, 21 heures, à l’Allianz Riviera, 35e journée de L1 : Nice-Paris SG.