Tournoi : succès laborieux de la France sur l’Ecosse (22-16)
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Enfin une victoire (22-16) du Quinze de France face à une Ecosse limitée. Mais que ce fut dur et crispant…
Après des défaites encourageantes face à l’Australie, aux All Blacks et, la semaine dernière, en Angleterre, l’équipe de France a enfin renoué avec la victoire en dominant, dimanche au Stade de France, une équipe d’Ecosse accrocheuse mais limitée. Il n’empêche, si les Français retrouvent le goût du succès, ils n’ont, cette fois, pas convaincus, dans un match guère enthousiasmant.
Match décousu. Même s’ils ont dans l’ensemble dominé la première période, on ne peut pas dire que les Français aient été convaincants. Le Quinze de France, peut-être troublé par l’enjeu, coincé entre l’envie de bien faire et l’impératif de concrétiser, a semblé branché sur rythme alternatif. De son côté, l’Ecosse, privé rapidement de son meneur de jeu Greg Laidlaw, sorti sur blessure, mit du temps à se mettre dans le sens du jeu. On eut donc droit à un match décousu, miné par les ballons perdus, les maladresses et la précipitation. A un essai de Hogg (16e), les hommes de Guy Novès répliquèrent par un essai de Fickou en concluant enfin un mouvement patiemment construit après dix huit temps de jeu (30e).
Dès la reprise, l’Ecosse allait prendre l’avantage sur un essai entre les poteaux de Swinsson suite à un long coup de pied pas maîtrisé par la défense bleue (43e). Au passage, on notera la transformation complètement ratée du buteur écossais. Deux minutes plus tard, une pénalité permettait aux Français d’égaliser à 16-16 (45e).
Lopez libère la France. Un nouveau match commençait… avec le même scénario qu’en première mi-temps avec toujours ces imprécisions, ces ballons rendus et ces mouvements improductifs entre deux équipes trop tendues pour pouvoir s’exprimer. Sans parler du dernier geste, à l’image de ce ballon lâché dans l’en-but par Lamerat alors qu’il allait aplatir pour l’essai probablement libérateur (67e) !
Peut-être usés par la supériorité du pack français, les Ecossais allaient alors craquer dans les dix dernières minutes, concédant deux pénalités coup du coup (71e et 76e) qui permettaient à Lopez de creuser l’écart et de permettre à la France de l’emporter 22-16. Mais que ce fut laborieux !