L’Euro en coulisses (3)
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Après trois semaines de compétition et avant les trois quarts de finales du week-end, Paris Dépêches continue d’évoquer l’Euro de football par le petit bout de la lorgnette avec ses anecdotes et ses bons mots.
Express. Bilan rapide après la troisième semaine de compétition. La sensation, c’est bien sûr l’élimination humiliante des Anglais par des Islandais solides et sans complexe. N’oublions d’ailleurs pas que ces Islandais avaient battu deux fois les Pays-Bas, vice-champions du monde en matches qualificatifs. Les Français sont prévenus. La France justement avec une mi-temps poussive contre l’Eire et une autre accomplie et réaliste. L’Espagne, sortie par un Italie séduisante et efficace, c’est une fin de règne ; l’Espagne ne possède plus aucun titre majeur. La Belgique monte en puissance à chaque match et l’Allemagne est toujours aussi solide mais ferait mieux de se méfier du Pays de Galles (ce vendredi) et de l’Italie devenus ambitieux. Reste le Portugal dont on ne sait pas trop quoi penser : trois nuls en poules, deux victoires aux tirs aux buts et un seul succès à l’arrachée et au bout de l’ennui contre la Croatie en 1/8e. Et un Ronaldo trop individualiste et trop souvent énervé au comportement indigne d’un Ballon d’Or…
Règles. La saviez-vous : de nouvelles règles viennent d’être mises en vigueur depuis le 1er juin. Parmi elles, la possibilité de donner une passe en retrait au coup d’envoi et carton rouge pour des joueurs qui se seraient battus avant le coup d’envoi ! Avec ça, on va avancer…
Délire. La défaite de l’Angleterre n’a pas ravi que les Islandais. A en juger par les images, les Gallois, ennemis jurés des Anglais, ont explosé de joie : vue à la télé, la scène de délire collectif dans leur hôtel, en est la preuve.
Récidive. Joachim Low, le sélectionneur de l’équipe d’Allemagne, donne pourtant l’image d’un homme de classe et élégant. Mais après s'être gratté les parties intimes la main dans le pantalon dans un des matches de groupe avant de la porter à son nez, il a récidivé contre la Slovaquie en se passant la main sous les aisselles avant de la renifler ! Il a promis de faire attention à la prochaine rencontre…
Transe. Les joueurs islandais ne sont pas les seules vedettes de cet Euro. Avec eux, le commentateur télé Gudmundur Benediktssonn (on le surnomme Gummi Ben) qui est devenu une star de la tribune de presse par ses cris à la limite de la transe lors des buts de ‘’son ‘’ équipe et plus encore à la fin du match contre l’Angleterre. A côté, ses confrères brésiliens, pourtant réputés en la matière, ne sont que des enfants de chœur. Mais surtout, on espère ne pas l’entendre dimanche au Stade de France…
Valeur. L’Equipe (30 juin) s’est ‘’amusé’’ à comparer la valeur financières des équipes de France et d’Islande se basant notamment sur l’éventuel montant de transfert des joueurs. Résultat : 345 millions d’euros pour la France contre… 22,5 pour l’Islande. En cas de victoire contre la France, on peut imaginer que les cotes de certains ‘’Vikings’’ remontent…
Dépassement. Dean Saunders, consultant gallois à la BBC ne croyait pas trop aux chances galloises. La preuve a-t-il confié, il s’est stationné sur un emplacement à courte durée à l’aéroport de Birmingham. Résultat : une facture de 1215 euros (1000 livres) et 100 livres de plus par jour.
…et les bons mots
De l’Espagnol Nolito, informé : « Je crois que c’est une danse, mais peut-être que je me trompe. Une danse qu’ils font en NBA. » On lui demandait ce qu’était le Brexit…
D’Adil Rami, motivant : « On s’est dit qu’on était en France, qu’on n’avait pas le droit à l’erreur, qu’on n’avait pas le droit d’avoir des regrets. » En attendant, il ne jouera pas en quart…
De Heimir Hallgrimsson, mystérieux : « Nous avons un plan que nous pouvons encore utiliser. » Le co-sélectionneur de l’Islande a prévenu les Français …
De Yannick Agnel, twitteur : « Si l’Islande gagne l’Euro, je fais le tour de l’Islande à la nage.» Quand on sait que l’île fait environ 5000 km de périmètre de côtes, on lui souhaite d’avoir une bonne combi…
De Roy Hodgson, sonné : « Je ne sais pas ce que je fais ici (NDLR : à la conférence d’après-match) Je suppose que quelqu’un doit se présenter (…) pour subir la fronde et recevoir des flèches. ». Le pauvre ex-sélectionneur anglais était livide devant les journalistes…
De Martin Glenn, ignorant : « Je ne suis pas un expert du football. » Pour le président de la fédération angalis, ça la fout mal ! Peut-être devrait-il lui aussi démissionner…
(Sources : L’Equipe et Aujourd’hui)