Euro 2016 - Groupe C : L'Allemagne et la Pologne se retrouvent

La Pologne d’attaque
 

L’objectif de la Pologne est simple : se faire pardonner son Euro 2012 à domicile catastrophique. Grâce à son buteur, Robert Lewandowski (en photo de tête), en état de grâce, elle pourrait bien y arriver.

Force : l’attaque

Avec 33 buts inscrits pendant les éliminatoires, la Pologne est la meilleure attaque des qualifications. Cette puissance offensive s’explique en grande partie par les performances de Robert Lewandowski. L’attaquant a inscrit 13 des 33 buts de son équipe, il en est à 34 buts en 75 sélections, et est également le meilleur buteur de Bundesliga (30). 

La Pologne pourra également s’appuyer sur son milieu, vainqueur de la Ligue Europa avec le FC Séville, Grzegorz Krychowiak, et sur l’expérimenté arrière-droit Jakob Blaszczykowski (77 sélections).

Faiblesse : une préparation décevante

À l’approche de l’Euro, la Pologne se fait moins impressionnante. Pendant ses matchs de préparation, elle n’a pas réussi à gagner : une défaite face aux Pays-Bas (1-2) et un nul face à la Lituanie (0-0). Peut-être la pression de la compétition pour une équipe polonaise qui n’a pas gagné un seul match en deux participations européennes.
 

L’Allemagne pour le doublé 

La Mannschaft fait logiquement figure de grande favorite dans cet Euro 2016 même si cela fait 20 ans qu’elle n’a plus gagné le Championnat d’Europe …

Force : l’expérience

L’Allemagne est toujours là dans les grandes compétitions continentales : c’est sa 11e participation consécutive à l’Euro ! Demi-finaliste en 2008 et finaliste en 2012, la Mannschaft va essayer de réaliser le doublé champion du monde - champion d’Europe. Et pour ça, Joachim Löw s’appuiera sur ses champions du monde puisqu’il en a sélectionné 14 sur les 23 joueurs retenus.

Le sélectionneur allemand pourra composer son équipe en piochant parmi des joueurs de classe mondiale présents dans les meilleurs clubs européens : Gotze, Neuer, Boateng, Muller (Bayern Munich), Kroos (R. Madrid), Ozil (Arsenal) et Schweinsteiger (Man. United).

Faiblesse : une campagne post-mondial compliquée

Surprenant, l’Allemagne a eu du mal à se qualifier pour cet Euro. Avec deux défaites (face à la Pologne et à l’Irlande) elle a dû attendre la dernière journée pour valider son ticket. Et ça ne s’est pas amélioré après coup puisque, si elle a battu l’Italie (4-1), elle s’est inclinée face à l’Angleterre (2-3) en mars dernier. Pendant ses matchs de préparation, elle a même été battue par la Slovaquie (1-3). 

Des résultats inquiétants qui le sont encore plus quand on sait que Joachim Löw devra faire avec une équipe affaiblie pendant cet Euro : Lahm (retraite), Reus, Gundogan, Rüdiger (blessure).
 

L’inexpérimentée Irlande du Nord

Pour une première participation à un Euro, l’Irlande du Nord aurait sûrement préféré tomber dans un groupe plus accessible et devrait avoir beaucoup de mal à faire bonne figure.

Force : surfer sur la vague des éliminatoires

L’Irlande du Nord a surpris tout le monde en finissant à la première place de son groupe éliminatoire devant la Grèce, la Roumanie et la Hongrie. De bonnes performances obtenues grâce à la solidarité et à la rigueur défensive. Auteurs d’une bonne campagne éliminatoire, les Irlandais ont enchaîné de bons amicaux et une bonne préparation. L’équipe de Michael O’Neill reste sur 12 matchs sans défaite, une première dans son histoire.

Faiblesse : l’inexpérience

Malheureusement pour l’Irlande du Nord, elle va affronter des équipes d’une autre envergure pendant l’Euro et le manque d’expérience lui sera très néfaste. En effet, la plupart des Irlandais jouent dans de petits clubs anglais de Premiere League et de Championship (D2 anglaise).
 

L’Ukraine pour une troisième place ?

Avec l’Allemagne et la Pologne dans son groupe, l’Ukraine aura du mal à exister mais pourrait espérer une qualification pour les 1/8e de finale en faisant partie des meilleurs troisièmes.

Force : Andriy Yarmolenko

Andriy Yarmolenko sera le principal atout de cette équipe ukrainienne. Meilleur buteur en activité de sa sélection (27 buts en 57 sélections), on l’annonce comme « le nouveau Shevchenko ». Et, à 26 ans, le milieu droit a déjà prouvé que l’on pouvait compter sur lui dans les grands rendez-vous puisqu’il a inscrit deux des trois buts ukrainiens pendant les barrages face à la Slovénie.

Andriy Yarmolenko ne baisse pas le pied puisqu’il a inscrit deux buts pendant les deux victoires de son équipe en match de préparation face à l’Albanie (3-1) et la Roumanie (4-3). Le joueur du Dynamo Kiev pourrait bien être une des grandes révélations de cet Euro.

Faiblesse : la cohésion

Pour être une révélation de la compétition, il devra maîtriser son impulsivité. Il a déjà dû payer une amende de 1700 euros après s’être battu avec son coéquipier en sélection Taras Stepanenko avec qui il entretient des relations très tendues. Comme 13 des 23 sélectionnés, les deux joueurs jouent pour deux clubs ennemis : le Dynamo Kiev et le Shakhtar Donetsk. Une rivalité interne dont se passerait bien le sélectionneur ukrainien, Mikhail Fomenko.