SportHebdo : 52 ans après…
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Tabarly va ‘’revivre’’ sur la Transat, Pinot a franchi un cap en Romandie et les entraîneurs ont valsé en L1. L’actualité sportive vue au-delà des résultats.
Hommage. Vendée Globe, Route du Rhum, Jacques Vabre … Une seule course appartient pourtant à la Mémoire de la voile, l’unique et surtout la première : la Transat anglaise rebaptisée The Transat, de Plymouth à New-York. Soit l’Atlantique Nord et ses vents contraires, ses dépressions, le brouillard, le froid, voire les glaces…. Le nom d’Eric Tabarly restera à jamais inscrit au Panthéon de la voile nationale pour sa victoire inattendue en…1964. Pour cette nouvelle traversée (partie ce lundi), après huit ans d’absence, Loïk Peyron a choisi le monocoque de 13 mètres Pen Duick II, celui de… Tabarly, sans électronique et au confort plus que sommaire. Aucune chance de victoire mais avec comme seul défi de faire mieux, 52 ans après, que les 27 jours du marin breton. Coup médiatique peut-être, mais surtout un hommage à ce skippeur légendaire qui a donné à la voile ses lettres de noblesse.
Notes. Treize sur vingt ! En note scolaire, c’est ‘’Passable’’ ou ‘’Peut mieux faire’’. Mais en terme de L1 ce serait plutôt : ‘’Manque de constance, fait un peu n’importe quoi’’. Pas moins de treize entraîneurs de L1 (dont deux à l’OM !) ont donc quitté les vestiaires et les bords de pelouse cette saison. Qu’on se rassure : des virés remplaceront des démissionnés et des remerciés prendront le banc de débarqués! Sans parler de ceux sollicités par le club les ayant licenciés il y a quelques années. Et ce n’est pas fini puisque, d’ici la reprise du prochain exercice, des solides aux postes sont en balance… En fait, les mauvais élèves ne sont-ils pas simplement ces présidents qui veulent tout (et tout de suite !), et surtout sans aucune vision d’avenir et encore moins de patience…
Respect. Bon d’accord, ils avaient le droit de décompresser…Bien sûr, c’est leur vie privée et ils ont les moyens d’une telle escapade. N’empêche que partir comme ça deux jours à Las Vegas pour faire la fête avant de jouer Rennes (et gagner 4-0 !), c’est quand même quelque part un manque de respect pour l’ adversaire…Mais comme dirait Laurent Blanc, s’ils étaient allés à Amiens, ça n’aurait intéressé personne. On peut se demander comment les Amiénois vont le prendre… Il est vrai qu’on imagine mal Zlatan et ses potes parisiens passer deux jours en Picardie visiter ‘’La Venise du Nord’’, sa cathédrale Notre-Dame, chef d’œuvre de l’art gothique et l’un des plus belles et plus vaste cathédrale du monde ou encore ses canaux et jardins flottants. Amiens, c’est pas Vegas…
Cap. On le savait grimpeur, pas vraiment descendeur et honnête rouleur. En Romandie, Thibault Pinot a franchi un nouveau cap dans son ascension en remportant vendredi le contre-la-montre de 15 km. Certes, ce n’était pas 50 bornes mais quand même : le coureur de la FDJ s’est payé le luxe de dominer des vrais spécialistes du chrono, le Hollandais Tom Dumoulin et surtout le Britannique Froome. Une performance qui a le mérite de l’installer parmi les grands du peloton à tel point que Quintana lui-même le qualifie d’adversaire « devenu dangereux ». Pour le Tour de France, bien sûr. Alors, et si Pinot était enfin celui que la France du vélo attend…Allez, allez, ne nous emballons pas. Les ‘’Et si…’’ en matière de cyclisme et de succession à Hinault, on ne les compte plus….
Paroles. « Nous avons perdu le titre à domicile (…) Parfois à domicile nous avons joué dans un climat très difficile (…) A l’extérieur, nous sommes champions… » d’Arsène Wenger qui s’en est pris aux supporters pas toujours supporters. « Je pense que je n’ai jamais aussi bien joué au tennis…» de Benoît Paire qui enchaîne les derniers carrés mais bute pour la finale. « Enfant, je rêvais des F1 des années 80. Les gars bataillaient avec leurs voitures ; ils avaient les mains en sang à force de changer de vitesse. C’était épique », de Lewis Hamilton dans l’interview donné à Frédéric Ferret. « Il m’a fallu beaucoup de concentration, de calcul et de sang-froid », de Thomas Voeckler qui a piégé l’équipe anglaise de Sky sur les routes du Yorkshire et remporté l’épreuve (Sources L’Equipe)..