Sport auto : c’est quoi le ePrix de Paris ?
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Le quartier des Invalides à Paris accueillera samedi une course automobile d’un genre nouveau : le grand prix de Formule électrique. Explications.
Si vous n’avez pas réservé votre place, pas la peine d’aller aux Invalides ce samedi 23 avril : le ePrix de Paris affichera complet et 15.000 spectateurs prendront place dans les tribunes pour assister à la première grande course automobile de l’ère moderne disputée dans la capitale (1). Précisons d’ailleurs que cette compétition se déroule uniquement sur des circuits urbains.
Mais au fait, c’est quoi cette Formule électrique ?
Une journée. Ce championnat, dont la première édition a eu lieu lors de la saison 2014-2015 est la seule compétition automobile utilisant la propulsion électrique. Outre l’absence des vrombissements propres aux Formule 1, aux prototypes des 24 Heures ou aux bolides des rallyes, ces courses ont la particularité de se dérouler sur une seule journée. On commence, par deux séances d’essais, l’une de 45 minutes, l’autre d’une demi-heure, dans lesquelles les pilotes sont répartis en quatre groupes de cinq. Puis les cinq meilleurs chronos joueront leur place en tête de grippe dans une ‘’Superpole’’ disputée sur… un seul tour. La course, qui durera une heure, partira un peu moins de trois heures après.
Le gratin. Contrairement à ce que certains pensent, les pilotes ne sont pas des amateurs ou des sans grade mais appartiennent bien au gratin de la course automobile. Nombre d’entre eux ont appartenu à l’élite de la F1 (l’Italien Di Grassi, actuel leader, le Suisse Buemi, l’Allemand Heidfeld, le Brésilien Nelson Piquet junior, champion sortant, le Français Jean-Eric Vergne pour les plus connus), d’autres participent au championnat du monde d’endurance (les Français Loïc Duval et Stéphane Sarrazin) sans oublier Nicolas Prost, le fils du quadruple champion du monde.
Deux voitures. En F1, le pilotage est bien sûr essentiel. Mais la tactique de course des écuries joue un rôle de plus en plus important avec les arrêts au stand notamment pour les changements de pneus. En Formule électrique, pas de changements de pneumatiques mais des arrêts pour changer… de voiture. Les batteries ne disposent en effet pas de suffisamment d’autonomie pour la totalité de la course. A noter également que le pilote, à l’instar de ceux de F1 qui peuvent éventuellement composer avec la quantité de carburant, doit surveiller la charge de sa batterie au risque de perdre de la vitesse et d’être contraint de s’arrêter.
Vitesse. Là encore, l’idée préconçue que ces voitures ne roulent pas vite doit être rejetée. Bien entendu, on est loin des 350 km/h des F1 à Monza ou des Endurance dans la ligne droite des Hunaudières au Mans. Mais ça va quand même vite avec une vitesse de pointe de 230 km/h maximum. Précisons également que ces voitures passent de 0 à 100 km/h en… trois secondes !
Jacques-Henri Digeon
1. En 1945, après la Libération, un grand prix avec des Alfa Roméo et des Bugatti a été organisé au Bois de Boulogne. Plus récemment, on a vu une épreuve de Trophée Andros (course sur neige et glace) sur la pelouse de Reuilly.
Pratique
Circuit. Départ et arrivée : boulevard des Invalides. Voies empruntées : boulevard des Invalides, avenue de Tourville, place Vauban, boulevard de La-Tour-Maubourg, place des Invalides. A noter que certaines parties pavées du circuit ont été recouvertes d’un bitume provisoire.
Programme. Essais libres de 8h15 à 9 heures, de 10h30 à 11 heures ; qualifications de 12h45 à 13 heures ; Superpole à 13 heures ; départ à 16h04, arrivée à 17h05.La course sera retransmise par Canal+
Métro. Attention, les stations Invalides (Lignes 8 et 13), Varenne (13) et Assemblée Nationale (12), seront fermées au public. Resteront ouvertes : les stations Saint-François-Xavier (13), Solférino (12) et Ecole Militaire (8).
Un clip sur la page Facebook FIA e permet de faire virtuellement un tour du circuit de Paris.