SportHebdo : bientôt, le Tour !

      Répétitions. Au Dauphiné, c’est Froome qui a marqué des points en l’emportant devant l’Américain Van Garderen. Mais Nibali a visiblement préféré rester sur la réserve. Bardet, lui, a confirmé ses qualités d’opportuniste et son talent de…descendeur avant de céder du terrain mais sans insister plus que ça… En Suisse, c’est Pinot qui a marqué les esprits en remportant avec autorité l’étape reine de la semaine helvétique, à près de 2700 mètres d’altitude. Comme il l’avait fait quelques semaines avant dans le tour de Romandie devant Froome, Nibali et Quintana! Dommage qu’il ait perdu de précieuses secondes dans les étapes suivantes. Restait, la Route du Sud avec l’opposition Contador-Quintana dans les Pyrénées. Les deux hommes ont escaladé côte à côte le long Port de Balès, le Colombien laissant filer l’Espagnol sans prendre de risque dans la descente vers Bagnères-de-Luchon. Les répétitions sont terminées, ouverture du grand concert de l’année le 4 juillet à Utrecht.   Retoqués. Souvenez-vous, c’était pendant le Giro. Richie Porte, porte-drapeau de l’équipe Sky, faisait partie des favoris. Sky, vous savez, cette équipe qui veut révolutionner le vélo… Et qui n’avait rien trouvé de mieux que de loger son leader dans un mobil-home à l’abri des regards, des sollicitations et des… bactéries. Résultat : Porte a oublié le règlement, a écopé d’une pénalité puis a craqué avant de rentrer chez lui. Mais les Sky, toujours novateurs, ont imaginé, pour le Tour,  de récidiver pour  Froome, leur leader, et de l’installer (pourquoi pas avec d’autres coureurs) à l’écart des hôtels dédiés. Ben, tiens… La réponse de l’Union cycliste internationale n’a pas tardé : « Les coureurs doivent loger dans les hôtels mis à leur disposition par l’organisateurs pendant toute la durée de l’épreuve. » Un point c’est tout. Et les Sky qui, décidément, n’ont pas leur pareil pour se mettre à dos le peloton et les instances, n’ont plus qu’à aller se rhabiller …  à  l’hôtel, bien sûr !   Choix. Il a beau affirmer qu’il lui plait de découvrir un autre monde, si André-Pierre Gignac a signé au club mexicain des Tigres de Monterey, c’est bien pour garnir son portefeuille : un contrat à 6 millions d’euros, ça ne se refuse pas ! D’autant plus qu’il approche de la trentaine et que son avenir chez les Bleus semble bien compromis avec l’irrésistible ascension du Lyonnais Lacazette, la confiance de Deschamps à Giroud et  l’incontestable rôle de leader de Benzema. Il n’empêche… Imaginons d’abord que Lacazette quitte finalement Lyon malgré les 6 millions (ce que demandait Gignac) que lui aurait finalement proposer le président Aulas… Imaginons encore que l’un des trois indiscutables se blessent gravement : une place deviendrait alors libre. Mais Deschamps tenterait-il le rappel du Mexicain compte tenu d’un calendrier sud-américain différent de l’Europe et d’un décalage horaire de sept heures ? Sportivement, pas sûr que Gignac ait fait le bon choix. Mais financièrement, bien sûr que oui !     Faute. C’est curieux ce consensus positif qui entoure l’équipe de France de foot. Une défaite (0-3) contre le Brésil, passe… Un échec (3-4) face à la Belgique, passe encore… Mais franchement, ce 0-1 en Albanie… Et pourtant, aucun journaliste, entraîneur ou consultant ne s’est offusqué de ce piteux résultat. Et d’évoquer pêle-mêle le peu de liant de la défense, l’absence de Benzema, le temps de jeu en club, la démotivation de fin de saison, leur prochain contrat,  que sais-je encore… Mais aucun de ces spécialistes n’a osé   -on l’aime trop notre Deschamps- dénoncer cette attitude hautaine, l’absence de combativité et  manque de respect de l’adversaire, du public et des supporters. On pourra évoquer la glorieuse incertitude du sport, répéter qu’il n’y a plus de «petite» équipe, se projeter sur l’Euro 2016 où les Bleus seront quand même parmi les favoris… Une défaite contre l’Albanie, 53e nation sur l’échiquier mondial, ce n’est pas un accident de parcours, c’est une faute professionnelle.      Grasse mat’. Le saviez-vous, Romain Grosjean fait la grasse matinée tous les vendredis de grand  prix ..  Et cela depuis le 12 avril. Ce n’est qu’au 21 septembre, à Singapour, qu’il devra se lever plus tôt… le vendredi. Car si la Formule Un reste un extraordinaire outil de développement automobile,  une formidable aventure de progrès technologique et un super événement sportif (même s’il n’y a guère de suspense en ce moment, Mercedes oblige), c’est aussi une désarçonnante machine à fric… Ainsi donc, le seul pilote français de F1 doit céder son baquet toutes les avant-veilles de grand prix à… Jolyon Palmer. Vous connaissez ? Probablement non. Et bien Jolyon Palmer, troisième pilote, est un  « intouchable » dans l’écurie Lotus. Tout simplement parce que ce Vénézuélien lui apporte, grâce au pétrolier de son pays, la modique somme de 35 millions de dollars alors que Total, soutien du Français, ne signe qu’un chèque de 5 millions. Voilà une grasse’ mat’ bien cher payée !