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SportHebdo : la perplexité

Publié le  Par Un Contributeur

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Un XV de France qui laisse perplexe, des Lyonnais généreux pour Paris, un judoka chanceux et des arbitres maltraités... C'est la revue sportive de la semaine par Jacques-Henri Digeon.

  Limites. Une défaite contre l’Angleterre ça fait toujours mal… Mais au moins, « on » les aura empêchés de remporter le Tournoi au profit de l’Irlande (on se console comme on peut…). Ce fut donc un très grand match, du rugby d’envolées, de relances à tout va, du rugby-spectacle comme on n’en avait pas vu depuis très longtemps. Seulement voilà,  la France a encore perdu, finalement étouffée par le rythme infernal. Dusautoir et ses hommes ont longtemps tenu tête aux Anglais. Et au final (55-35), 20 points séparent les deux équipes. En soutenant longtemps la furia imposée par leurs hôtes, les Français ont peut-être surjoué, retrouvant certes un bon brin de confiance, mais montrant encore leurs limites en retombant dans leurs travers de fautes inutiles, de manque de maîtrise, de lucidité et de précision (ah ! les buteurs…). Revigorant, mais on reste perplexe…   Cadeaux. Pour un cadeau, c’est un sacré cadeau ! Si, comme c’est pronostiqué depuis le départ, le Paris SG est couronné pour la troisième année consécutive, il pourra remercier Lyon Privés de Lacazette (suspendu), déséquilibrés par  trop d’entrées-sorties de l’infirmerie, déstabilisés par un Gourcuff dont on se demande s’il est encore footballeur, les Lyonnais, en manques de repères et d’efficacité, ont craqué à Gerland face à Nice (1-2). Et offert ainsi sur un plateau la place de leader aux  Parisiens. Encore huit journées et tout reste à faire. Engagé dans quatre compétitions (L1, coupes de France, de la Ligue et des Champions), le PSG devra gérer cette fin de saison en évitant tout faux pas en L1, là où il semble le plus friable. À commencer par dimanche prochain avec le choc au Vélodrome face à un OM étonnant d’efficacité à Lens (4-0). Et ça, ce n’est pas un cadeau !   Ouf ! Faute à pas de chance, loi des séries où… Le judoka Loïc Korval semble poursuivi par le mauvais sort. Suspendu jusqu’au 21 août  pour trois no-show (manquement à un contrôle de l’Agence française de lutte contre le dopage, AFLD), le champion d’Europe 2014 (-66 kilos) avait déjà crié son innocence : il ne pouvait répondre au troisième contrôle vu qu’il était en… Oural aux Mondiaux et qu’il ne l’avait pas signalé à l’Agence… Dimanche matin, re-belote. Coup de fil: le contrôleur est en bas de chez lui dans le Val de Marne. Mais le judoka est chez sa maman, dans l’Oise. Sans permis (il a renversé un motard de la police après course-poursuite en 2013, procès ce 2 avril !), Loïc s’est fait conduire fissa chez lui par sa mère et a pu être contrôlé in extremis. Ouf ! Il dit que l’ALFD n’est pas toujours fiable. Souhaitons lui que ce ne soit pas sa propre négligence…   Zèle. Sur et autour des terrains de football, dans les couloirs de vestiaires, les écarts, outrances de langage et autres dérapages violents sont de plus en plus fréquents, joueurs comme dirigeants envoyant sans retenue les arbitres au pilori. Alors on dénonce, on s’offusque, on polémique, on réfléchit avant de punir… Et puis, la vie continue… Alors, pourquoi pas imaginer une grève du zèle des arbitres ?  Avec sanction immédiate à la moindre incartade : carton jaune systématique pour toute protestation verbale ou gestuelle, toute réclamation vociférante, toute simulation, carton jaune encore pour le  ceinturage d’un adversaire et le tirage de maillot ou pour terrain gagné sur une touche ; et carton rouge pour la récidive, pour le moindre contact physique avec l’arbitre ou pour geste déplacé, on en passe... Oui, mais il y aurait des matches arrêtés, faute de combattants…