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PSG : bilan d’une saison historique (1/5)

Publié le  Par Raphaël Didio

Crédit image © Flickr- Hasegawa Takashi


Record de points dans une saison, un triplé historique… La saison du PSG a été pleine à tous les étages, malgré le faux pas malheureux en Ligue des Champions. Le bilan en cinq parties avec pour commencer, le résumé de la saison.

Samedi soir, le Paris Saint-Germain a établi quelques nouveaux records en s’imposant au Parc des Princes contre Montpellier (4-0) : celui du nombre de points obtenus en une saison (89). Déjà la semaine passée  à Lille (1-3), le record de Lyon de la saison 2005-2006 (84 points) était tombé. Mieux, Paris passe également devant le Stade de Reims (1960) et le FC Nantes (1966), qui avaient terminé le championnat avec 60 points alors que les victoires n’en rapportaient que deux. Avec le système à trois points, ils auraient donc eu 86 points. Enfin, le PSG est également devenu l’équipe ayant remporté le plus de matches cette saison avec 27 victoires, passant ainsi Reims (1959-1960), Monaco (1960-1961) et Nantes (1965-1966, 1979-1980).

 


On ne le dira jamais assez, mais la saison du Paris Saint-Germain est historique à bien des égards. Outre ces records de points, on retiendra également le triplé historique (trophée des Champions, coupe de la Ligue et Championnat), une première pour le club de la capitale en quarante-quatre ans d’histoire. On se rappellera aussi de la patte Laurent Blanc. Les sceptiques étaient nombreux, à juste titre, en début de saison. Finalement, le jeu prôné par l’ancien sélectionneur des Bleus a surpris et ravi. Si beaucoup se demandent encore où en serait le PSG avec Carlo Ancelotti, qui a emmené le Real Madrid en finale de Ligue des Champions et qui la jouera ce week-end face à l'Atlético Madrid, personne n’est mécontent du travail fourni par le Cévenol.

Un été laborieux

Pourtant, le début de saison du PSG a ressemblé fortement à d’anciens épisodes peu glorieux du club parisien. Départ de Carlo Ancelotti, arrivée brumeuse de Laurent Blanc et sutout démission du directeur sportif Leonardo en plein mois de juillet, en plein mercato, suite à sa suspension de 14 mois par la FFF après un coup d’épaule à l’encontre d’Alexandre Castro, arbitre de PSG-Valenciennes le 5 mai 2013. Bref, le « Projet » parisien, comme l’appelle si souvent le président Nasser Al-Khelaïfi, prend du plomb dans l’aile. Surtout qu’aucune recrue ne pointe à l’horizon. Mais à peine Leonardo démis de ses fonctions que trois joueurs signent dans la foulée : Marquinhos (AS Roma), Lucas Digne (Lille) et Edinson Cavani (Naples) pour un peu plus de 110 millions d’euros. Ca y est, le PSG peut lancer sa saison.


Une saison qui débutera à Libreville (Gabon) pour le trophée des Champions. Avec une équipe quasi au complète, Paris se fait peur face à Bordeaux et, après avoir été mené au score, renverse la vapeur dans le dernier quart d’heure grâce à Ongenda et Alex. Paris l'emporte donc (2-1) et s'offre son premier trophée de la saison. Laurent Blanc connaît alors ses premières difficultés avec deux matches nul coup sur coup (Montpellier, Ajaccio). Il faut attendre le déplacement à Nantes, lors de la troisième journée, pour voir Paris remporter sa première victoire dans la douleur (2-1) avant de battre in-extremis Guingamp au Parc (2-0) avec deux buts inscrits dans le temps additionnel (Rabiot, Ibrahimovic).

Laurent Blanc trouve son système mais peine dans les grands rendez-vous


Laurent Blanc tarde à trouver la formule (4-4-2 ou 4-3-3) et c’est finalement la rencontre à Bordeaux (victoire 0-2) qui scelle le définitivement le système : ce sera un 4-3-3, avec un trio Motta-Verratti-Matuidi au milieu qui fera tourner des têtes, et une attaque qui sera généralement composée de Lavezzi-Cavani sur les ailes et Ibrahimovic en pointe. Il faudra attendre 21 rencontres officielles pour voir une première défaite qui surviendra à Evian (2-0). Entre temps, Paris l’aura emporté 16 fois dont des succès qui marqueront les esprits comme en Ligue 1 face à l’OM (victoire 1-2 après avoir été mené au score et évoluant à 10 contre 11 après l’expulsion de Motta) et  en Ligue des Champions notamment, comme contre Benfica (3-0) ou encore à Anderlecht (0-5) avec un quadruplé de Zlatan Ibrahimovic. Seule « ombre » au tableau, le nul à domicile face à son rival de la saison, l’AS Monaco (1-1).


On se rendra compte au cours de la saison que dans les grand rendez-vous, Paris a peiné. Face aux équipes du top 5, Paris ne l’aura emporté que trois fois (Lyon, Saint-Etienne et Lille), concédé 4 nuls (Monaco par deux fois, Lille et Saint-Etienne) et subi une défaite (Lyon). Mais c’est surtout l’élimination face à Chelsea en quart de finale de Ligue des Champions que l’on retiendra. Pour son premier vrai face-à-face contre un grand habitué de la compétition, le PSG se fera éliminer après avoir pourtant remporté le match 3-1 au Parc mais concède dans les derniers instants du match retour une défaite 2-0 à Stamford Bridge, synonyme d’élimination.

Une saison plus réussie 


Une défaite qui a remis en question la gestion des matchs importants par Laurent Blanc. Est-il réellement l’homme de la situation au PSG ? Ou le groupe parisien manque-t-il encore d’expérience pour aller plus haut après seulement deux saisons à évoluer en C1 ? La dernière question était bien évidemment celle concernant le niveau de la Ligue 1, qui serait insuffisant pour préparer au mieux ce genre de rendez-vous. Pourtant, il serait fâcheux de réduire la saison de Paris à cette élimination frustrante. Le niveau de jeu proposé, l’alchimie au sein du groupe parisien, tout semble se porter à merveille. Paris a séduit, plus qu’avec Carlo Ancelotti, c’est une certitude, et a surtout fait mieux.


La saison passée, Paris avait gagné son troisième titre de champion de France avec 83 points, 69 buts marqués et 23 encaissés mais s’était fait éliminer dès son entrée en lice en coupe de la Ligue contre Saint-Etienne aux tirs au but, avant de connaître le même sort contre Evian en quart de coupe de France. Cette saison Paris a remporté la coupe de la Ligue après un parcours intéressant (Saint-Etienne, Bordeaux, Nantes puis Lyon en finale), mais s’est fait éliminer en coupe de France, à la surprise générale, dès les seizièmes de finale au Parc des Princes face à Montpellier (1-2). En championnat, Paris termine donc avec 89 points, 84 buts marqués et 23 encaissés. Au total, Paris aura effectué 55 matches pour 40 victoires 9 nuls et 6 défaites, 126 buts marqués et 41 encaissés. Logiquement, Laurent Blanc a été reconduit d’une saison au lendemain de l’obtention du titre, malgré la défaite contre Rennes au Parc (1-2).

Bien recruter malgré le fair-play financier


Ce qu’il faudra également retenir de cette saison, c’est que le PSG aurait pu facilement faire « péter » le compteur en championnat s’il n’y avait pas eu cette élimination brutale en Ligue des Champions, et la fin de saison en dents de scie a refroidi certaines ardeurs. Les joueurs parisiens, à l’image d’un Thiago Silva qui n’avait plus que la coupe du Monde en tête, ont connu un ascenseur émotionnel puissant et n’ont su vraiment se ressaisir en fin de championnat. Lors des cinq dernières journées, Paris ne l’a emporté qu’à deux reprises (après l’obtention du titre), s’est vu infliger deux revers et a concédé un nul. Même si la victoire contre Lyon en coupe de la Ligue a sauvé les apparences, les joueurs ont semblé abattus par l'élimination en C1 et ont même dû compté sur un faux-pas de Monaco pour terminer le travail.


Mais on n’en doute pas, ce groupe sera remis d’aplomb dès la prochaine saison et les ambitions fortes en Europe seront renouvelées. L’accession à la demi-finale de Ligue des Champions sera clairement un objectif, tout autant que la victoire en championnat et au moins un succès en coupe. Pour cela, Paris devra remplir un autre objectif : celui de réussir son mercato estival. Avec les sanctions subies via le fair-play financier (Paris ne pourra pas augmenter sa masse salariale, ne pourra recruter qu’un seul joueur à hauteur de 60 millions d’euros et devra vendre pour recruter, ne pourra inscrire que 21 joueurs contre 25 originellement en Ligue des Champions, sans compter une amende 60 millions d’euros dont 20 ferme), Paris devra jouer fin. Un retour de Leonardo comme directeur sportif pourrait permettre à Paris de réussir ce premier objectif. Périlleux, mais pas impossible. On connaît désormais le nouvel adage du club : « Rêvons plus grand ». Plus que jamais, le rêve est permis.

Demain, retrouvez le bilan des meilleurs joueurs du PSG cette saison !