PSG : Enfin du jeu
Publié le Par Raphaël Didio
Depuis la refonte tactique entreprise par Carlo Ancelotti lors de PSG-Porto, le PSG a enchaîné trois victoires de rang. Trois victoires acquises avec la manière qui font déjà oublier un calamiteux mois de novembre. Avant PSG-Lyon dimanche soir, retour sur ce qui a vraiment changé à Paris.
Lors de son arrivée au PSG, Carlo Ancelotti n’avait qu’une idée en tête : mettre en place son système tactique en sapin de Noël. Pendant presqu’un an, Paris a ainsi évolué avec un 4-3-3. Si Paris gagnait, c’était souvent difficilement et sans la manière. Les nombreuses absences dû aux blessures et suspensions ont forcé Ancelotti a aligné une équipe sans cesse renouvelée. Une cohésion difficile à obtenir, d’autant plus que le système démontrait rapidement ses failles. Après la défaite à Nice, Ancelotti a décidé de serrer la vis et de changer directement de formation. Exit le 4-3-3, place à un 4-4-2 ou 4-2-4, c’est selon, façon Manchester United.
Dans le groupe parisien, certains joueurs sont définitivement barrés. Lugano, Tiéné sont tricard depuis le début de la saison. Après sa bourde à Saint-Etienne et un match catastrophique, Mathieu Bodmer n’a plus foulé la pelouse une seule minute. Meilleur joueur du club depuis deux saisons, mais peu utilisé depuis le début de saison, Nenê a été écarté du groupe après avoir exprimé son mécontentement auprès d’Ancelotti et Leonardo. Il devrait très certainement quitter Paris cet hiver, la rupture étant définitivement consommée.
Marco Verratti est désormais cantonné au banc des remplaçants depuis quelques matchs. Après un bon début de saison, l’Italien a livré des matchs inégaux et son jeu trop individuel et risqué a rapidement agacé Ancelotti. Pour Mamadou Sakho, le retrait de son capitanat aux dépends de Thiago Silva, puis sa bourde à Montpellier a décidé son coach à utiliser Alex à sa place. La blessure de ce dernier devrait toutefois permettre à l’ex-capitaine Parisien de jouer les deux dernières rencontres. Synonyme de dernière chance ?
Rentré en jeu à Valenciennes, l’avenir de Mamadou Sakho paraît incertain à Paris. Crédits : L’Equipe
Paris transfiguré
La victoire à Valenciennes mardi soir 4-0, invaincu à domicile depuis le début de saison (leur dernière défaite à Valenciennes remontait à la rencontre face au… PSG (3-4) en fin de saison dernière) a considérablement surpris son monde, tant la maîtrise et l’efficacité des parisiens a été ample. Quatre choses ont permis à Paris de trouver enfin un fond de jeu attendu depuis l’arrivée des Qataris :
Le Sénateur Thiago Motta. Crédits : AFP
Un nouveau système en 4-4-2 qui semble beaucoup mieux équilibrer l’équipe défensivement et offensivement.
Un repas entre les joueurs la semaine dernière – avec Enrico Macias en guest star – qui les a visiblement ressoudés.
Un Pastore méconnaissable tant son niveau de jeu s’est élevé depuis Porto. Son nouveau préparateur physique personnel directement débauché d’Argentine a visiblement porté ses fruits, tant il travaille défensivement et distille des jolis caviars à ses partenaires. Une confiance retrouvée qui permette à Pastore de montrer son vrai visage.
Le retour de Thiago Motta face à Evian. L’Italo-Brésilien a stabilisé le milieu de terrain, assurant parfaitement la transmission entre la défense et l’attaque, jouant vite et bien. Il est définitivement le joueur qui manquait à Paris depuis ce début de saison.
Avec trois victoires en autant de matchs, dix buts inscrits pour un encaissé contre Porto, Paris délivre désormais de bonnes copies et se reprend à rêver d’un honorifique titre de champion d’Automne après la contre-performance de Lyon contre Nancy. Un nul qui permet au PSG d’être désormais à trois longueurs des Lyonnais, juste avant le duel entre les deux équipes dimanche soir au Parc des Princes. En cas de victoire, Paris récupérerait son fauteuil de leader qui lui était promis depuis le début de saison. Côté Lyon, l’absence probable de plusieurs de ses joueurs clés devrait leur compliquer la tâche.
Raphaël Didio