Quatre radars de la proche banlieue de Paris posent problème
Publié le Par Gaspar S.
L'association «40 millions d'automobilistes» a rendu publics les résultats de son audit participatif sur les problèmes posés par l'implantation de certains radars. Parmi ceux concernés par l'enquête, quatre se trouvent dans la proche banlieue de Paris.
C'est un livret de près de 32 pages qui a été remis au ministère de l'Intérieur ainsi qu'à tous les parlementaires. Cette enquête – lancée en octobre 2012 et fruit d'une consultation d'usagers – vise à mettre en lumière les incohérences d'implantation de radars. Selon le président de «40 millions d'automobilistes», Daniel Quéro, l'objectif de l'étude n'est pas de dénoncer le principe du radar automatique mais de cibler ceux qui sont perçus comme des pièges par les automobilistes.
«Lorsqu’un automobiliste se sent piégé, il finit par rejeter tout un système. Raconte-moi ton radar [le nom de l'opération] a donc pour objectif d’alerter les pouvoirs publics sur les situations ressenties comme des pièges» , explique Daniel Quéro. «Comment est-on parvenu à une situation telle que la plupart des automobilistes ne voient en les radars qu’un synonyme de piège ?» s’interroge, quant à lui, Pierre Chasseray, Délégué Général de «40 millions d’automobilistes».
Parmi les 67 000 témoignages recueillis et diffusés par l'association, quatre ciblent des radars automatiques situés dans la proches banlieues de Paris.
Les quatre témoignages :
Mehdi R. : «Boulogne-Billancourt. Quais de Seine. Bois de Boulogne 4 heures du matin pas un chat sur une voie avec les Bois de Boulogne à gauche et la Seine à droite. Aucune intersection en vue. Et là, planté derrière un gros arbre un gentil radar qui flashe au-dessus de 50km/h. Ne me parlez pas de sécurité routière s'il vous plait.»
Bertrand P. : «Saint-Denis. En rentrant de Roissy vers Paris par l'A1 la vitesse est limitée à 110km/h. Une énorme bretelle à 3 voies s'ouvre pour quitter l'A1 et aller sur l'A86 en direction de La Défense. Au total il doit bien y avoir 7 voies à cet endroit. De plus, des arbres bordent le bord de la bretelle dès le départ de celle-ci avec des feuillages qui masquent les panneaux. La vitesse est alors abaissée à 90km/h. Ma femme s'est évidemment fait flasher à 98km/h pensant vraiment être encore soumise à la limitation à 110km/h. (...)»
Pierre C. : «Joiville-le-Pont. Ce radar est situé sur l’autoroute A4 après la zone relativement dangereuse de séparation entre A4, A86, sortie Nogent/Champigny. Pourtant le radar n’est pas positionné en amont du danger dans le but d’inciter les automobilistes à ralentir dans une zone de changements de voies mais bien après cette même zone. En fait, c’est au moment où le danger est écarté et que les changements de voies ont été effectués que l’on «flashe» les conducteurs. (...)»
Olivier N. : «A6a sens Paris-Province. Radar positionné juste avant la bretelle de sortie vers Orly dans une zone limitée à 90km/h. (...) La vitesse limitée passe à 110km/h une centaine de mètres plus loin alors qu'il y a là aussi une bretelle d'accès (qui vient de l'A6b) ces deux zones semblent donc comparables pour ce qui est d'être «accidentogènes». L'autoroute à cet endroit est une 3 voies en ligne droite avec une bonne visibilité. Les bretelles qui se situent là sont des bretelles de sortie et non des bretelles d'accès. Ce radar devrait être installé plus en amont ou au contraire dans la zone 110km/h histoire d'être moins piégeur.»