Un rapport explique pourquoi le RER fonctionne mal.

Depuis le 13 décembre dernier, quelques parlementaires ont décidé de se pencher sur le cas épineux des transports en Ile-de-France, dans une commission présidée par Daniel Goldberg, pour répondre à une question crucial pour les franciliens : pourquoi le RER fonctionne mal?

Première explication : la fréquentation de la ligne B a augmenté de 35% en 10 ans, et sur la ligne A de 43%, et en résulte une très mauvaise cogestion de ces lignes par les deux opérateurs, la SNCF et la RATP. Le rapporteur de la commission Pierre Mongin recommande donc "un poste centralisé de commandement non seulement pour le RER A et le RER B, mais aussi pour l'ensemble du réseau RER d'ici la fin 2012".

Deuxième problème : le problème de priorité entre les différents trains qui circulent sur ces lignes, avec le constat suivant "le STIF contrôle le RER. La SNCF contrôle le TGV. L'état contrôle les trains d'équilibre du territoire. Tous roulent sur le réseau francilien, et personne ne sait qui est prioritaire. Si l'on respectait la réglementation européenne, ce seraient les trains de fret qui devraient passer en premier. Que décide-t-on?".

Troisième défaut constaté : les lignes sont beaucoup trop longues qui recommande donc de couper des lignes pour éviter que, quand un incident éclate à Chatelet, les passagers dans un autre département s'en trouvent pénalisés.

Les députés constatent ensuite que les hommes politiques manquent de pouvoir sur ces transports, et notamment d'accès à la comptabilité de ces groupes qui gèrent les réseaux en Ile-de-France. Est également déploré le manque d'investissements dans ce domaine, qui explique sa vétusté, et des transporteurs qui négligent l'opinion des usagers, pourtant exécédés. Les députés voudraient donc accorder davantage de pouvoirs à ces usagers, notamment de contrôle et d'évaluation.