Grève des contrôleurs aériens : perturbations et vols annulés à Orly et Roissy
Publié le Par Raphaël Didio
La grève des contrôleurs aériens débutée ce mardi 24 juin a entraîné des perturbations « limitées » aux aéroports d’Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle. Les compagnies ont dû annuler environ 20 % de leurs vols.
Les prévisions de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) étaient justes. Pour cette grève des contrôleurs aériens, débuté ce mardi 24 juin et entraînant des perturbations « limitées », elle avait prévu l’annulation d’un vol sur cinq, principalement à destination du sud de la France (Bordeaux Lyon, Marseille et Toulouse) mais aussi de l’Espagne, du Portugal et du Maghreb au départ de la région parisienne.
75 % des vols maintenus
75 % des vols environ devraient être assurés dans l’Hexagone a assuré dimanche le secrétariat d’Etat aux transports Frédéric Cuvillier. Air France assurait de son côté de faire décoller la totalité de ses vols longs-courriers ainsi que 90 % de ses vols court et moyen-courrier. Toutefois, « des retards et des annulations de dernière minute [n'étaient] pas à exclure », d’après la compagnie.
Ainsi ce matin, il n’y avait « pas de gros changements par rapport aux prévisions de la DGAC [dans les aéroports parisiens] », a noté une source aéroportuaire. Seuls « quelques retards et annulations » dans les premières heures de la journée étaient à déplorer, notamment à Orly. Les passagers n’ont généralement pas été pris au dépourvu, puisque les annulations ont été prévues en amont, et la DGAC avait d’ailleurs conseillé aux passagers de « ne pas se rendre à l'aéroport sans avoir l'assurance que leur vol [était] maintenu ».
Le SNCTA lève son appel à la grève
Les perturbations étaient toutefois moins amples que lors des précédents mouvements puisque le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), le premier syndicat des 4 000 contrôleurs aériens, a annoncé dimanche qu’il levait son appel à la grève contre le plan de financement à cinq ans pour la navigation aérienne, présenté d’ici au 30 juin à Bruxelles. Un protocole de sortie de crise a été signé entre le syndicat et le ministère des transports au terme d’une négociation qui aura duré plus de quatre-vingt heures. « Le maintien d'un mouvement de grève de six jours, dans le contexte actuel et au regard des concessions faites par le gouvernement, n'est plus justifié », est-il d’ailleurs écrit dans un communiqué de la SNCTA.
Ce n’est toutefois pas l’avis de l’Union nationale des syndicats autonomes des ingénieurs du contrôle aérien (UNSA-ICNA), troisième syndicat avec 22,4 % des voix aux élections professionnelles qui compte maintenir son mouvement jusqu’au 29 juin prochain pour protester contre le niveau des moyens accordés à la navigation aérienne pour la période 2015-2019.