Vélib : Smovengo retire ses vélos électriques
Publié le Par Fabrice Bluszez
Smovengo a décidé de supprimer les Vélib électriques temporairement et de faire fonctionner ce qui existe au lieu d'implanter de nouvelles stations. Il était temps ou plutôt il est bien tard.
Sommé de sortir Paris de la crise des Vélib, Jorge Azevedo, patron de Smovengo, a annoncé une série de mesures.
Il y aura 800 stations dont 80% reliées au réseau électrique d'ici fin juin. On en espérait 1.400. Celles qui fonctionnent sur batteries (les deux-tiers actuellement) ne sont plus rechargées : la grève d'une partie du personnel empêche de changer ces batteries et la station entière est dans ce cas bloquée. Il y a 670 stations ouvertes, en ce début du mois de mai. Sur 9.000 vélos au total, 3.000 ont été bloqués par une panne de la batterie embarquée, servant à gérer la location.
Le système de parc dit "overflow" ou Parc+ permettant d'attacher son vélo à une borne déjà occupée est supprimé. il était fort mal compris, mal utilisé et a provoqué des blocages.
Les vélo électriques (bleus) sont retirés de la circulation. C'était pourtant l'innovation majeure. Il reste 1.000 à enlever, dont la batterie est en panne...
Une partie du personnel est en grève. Ils seraient environ 50 sur une centaine d'opérateurs de terrain. Ils réclament les mêmes rémunérations qu'avec l'ancien opérateur, JCDecaux. La direction aurait proposé une prime de 1.000 € brut, 25% d'augmentation les jours fériés et des moyens matériels supplémentaires. Mais le mouvement entamé le 16 avril persiste. Les grévistes ont même leur page Facebook, Agents Vélib en grève. Smovengo a décidé de faire changer les batteries des stations en panne par un opérateur privé tiers.
Les clients seront probablement remboursés en mai, comme en janvier, février, mars et avril, ce qui a déjà coûté 3 millions d'euros à Smovengo. Le nombre d'utilisations quotidiennes de plus de 3 minutes est tombé à 10.000 contre 30.000 avant la grève.