Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


Les salariés d'Onet ont manifesté à Saint-Denis

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © Révolution permanente


Ils assuraient le nettoyage de 80 gares sur les lignes au nord de Paris. Ils ne le font plus. Des salariés de l'entreprise ONet sont en grève. Une manifestation de soutien a eu lieu samedi 9 décembre à Saint-Denis.

La manifestation de soutien, samedi à Saint-Denis (photos Révolution permanente).


La grève de 84 salariés de la société H.Reinier, entreprise du groupe ONet, lequel gère 30.000 employés dans toute la France, devrait connaître un tournant : la SNCF, qui ne peut plus nettoyer les gares occupées par le personnel gréviste, a assigné neuf salariés devant le tribunal administratif ce mardi 12 décembre, rapporte le Bondy Blog. Ce n'est pas pénal, c'est juste un moyen de faire pression, la grève durant depuis le 2 novembre.



Déjà, le 2 décembre, la force publique avait été requise pour évacuer la gare de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et la nettoyer dans la nuit (20 Minutes). De même, la gare d'Ermont-Eaubonne a été nettoyé dans nuit du mardi 5 au mercredi 6, puis le vendredi 8 décembre, selon Le Parisien qui explique ainsi le mouvement de grève :
 

«... Les employés de l’entreprise chargée du nettoyage des gares SNCF de la région Paris-Nord sont en grève pour demander la revalorisation de leur contrat de travail. La société H. Reinier, filiale du géant du nettoyage Onet, a racheté leur entreprise le 1er novembre. Le tract de revendication des grévistes mentionne entre autres "le maintien des postes et horaires de travail de chaque salarié", l’application de "la convention collective Manutention ferroviaire pour tous" ou encore le versement d’une "prime de panier à 4 € par jour pour tous".



Ils veulent garder les avantages de leur ancienne convention. 


Les négociations continuent, la dernière réunion a eu lieu ce vendredi 8 décembre. Mais des convocations à des entretiens avant licenciement avaient aussi été envoyées, puis annulées... Le site Révolution permanente a interrogé des salariés d'Onet à Toulouse (Haute-Garonne) dont l'un résume ainsi son ambiance de travail :
 

 « Moi ça me fait chier, je me casse le cul à me lever à 5h du mat pour aller nettoyer des chiottes dégueulasses pour un salaire de merde et vers 9h, avant la fin de notre prestation, t’as le chef qui se pointe avec sa voiture de fonction et qui contrôle si on a bien fait notre travail. Il fout rien si ce n’est nous faire chier parce que l’on a pas bien balayé, selon lui, et c’est tout ! Et le mec est payé plus que nous ! Non mais sans déconner y a de quoi foutre le dawa. Moi je comprends les collègues. On nous traite comme de la merde ! A chaque reprise de chantier par une autre société, ils essayent de faire des économies par ci par là. Au bout d’un moment c’est normal que ça pète. »


La grève dure depuis bientôt un mois et demi (photos Révolution permanente).