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Gel des seuils sociaux : près de 40 % des patrons d'Ile-de-France prêt à recruter

Publié le  Par Raphaël Didio

Crédit image © Flickr - Parti Socialiste, Mathieu Delmestre


Le ministre du Travail, François Rebsamen, a proposé de geler pendant trois ans les seuils sociaux, qui constituent un frein à l'emploi en France d'après le patronat.

C'est la nouvelle proposition qui fait débat désormais autour du chômage : les seuils sociaux. Freins à l'emploi d'après le patronat, puisqu'ils obligent les entreprises à créer des délégués du personnel à partir de 10 salariés et un comité d'entreprise une fois le cap des 50 atteint, le ministre du  Travail, François Rebsamen, a ainsi proposé de "geler" pendant trois ans les "seuils sociaux." "Si cela créé de l'emploi, tant mieux, sinon, on remettra les seuils en vigueur et on n'entendra plus l'argument patronal" a-t-il expliqué.


Cette mesure serait susceptible de créer entre 22 000 et 140 000 emplois annuel, d'après les experts, mais reste à savoir si les entreprises franchiront réellement le pas. Le Parisien, en partenariat avec le Journal du Net et le Medef d'Ile-de-France, a posé la question à 382 chefs d'entreprises franciliennes de toutes tailles. Sur les 142 réponses reçues, 39,5 % des patrons se déclarent à prêt à créer des emplois. 34,5 % ont répondu à la négative et 26 % sont sans opinion. En attendant, les partenaires sociaux ne sont pas tous favorables à cette mesure.


La CGT et FO la combattent fermement, tandis que la CFGE-CGC et la CFTC n'y sont pas hostiles. La CFDT, par la voix de son patron Laurent Berger, ne sait pas vraiment sur quel pied danser. Dans le JDD de dimanche, il certifiait qu'il n'y avait pas de "sujet tabou". Le lendemain, il a qualifié dans le Figaro ce gel des seuils sociaux de "maladresse, voire de faute". Le refus du Medef de se plier à des contreparties contraignantes invitent Laurent Berger à la prudence.  Pierre Gattaz avait en effet promis un million d'emplois contre les 20 milliards du crédits d'impôt compétitivité emploi et des 10 milliards d'allègement de charges, avant de se rétracter et de refuser tout engagement chiffré.