Union Européenne : Merkel assure le SAV en Chine

Tout va bien, "l'euro a rendu l'Europe plus forte", a tout de suite assuré Angela Merkel, en visite en Chine pour rassurer ce nouveau géant économique sur la crise de l'euro et des dettes souveraines. Un discours allant dans ce sens a été prononcé par la chancelière devant l'Académie chinoise des sciences sociales, pendant lequel elle a pu vanter "les grands progrès de l'Union Européenne ces deux dernières années" et promettre que "l'Europe est sur la bonne voie".

Le déplacement en Chine a permis à Angela Merkel de promettre également aux chinois que l'Europe allait suivre la rigueur budgétaire qu'elle-même prône depuis des années dans la mesure où désormais "seuls ceux qui respectent le pacte de stabilité pourront recevoir de l'aide". Dans un contexte de grande fragilité de beaucoup de pays européens, la carotte de l'aide financière aidera indubitablement les pays les plus récalcitrants à suivre la rigueur budgétaire allemande. Néanmoins, la chancelière a pu atténuer sa rigueur habituelle en indiquant "qu'il faut plus de cohésion des systèmes de protection sociale".

La visite chinoise avait un autre objectif, à savoir discuter du cas de l'Iran, de plus en plus problématique pour les occidentaux, mais dans lequel la Chine, allié de ce pays, pourrait jouer un rôle de négociateur. La chancelière allemande a donc demandé aux dirigeants chinois de faire en sorte que l'Iran mène un programme nucléaire "ouvert et transparent", mais elle doit jouer serré dans la mesure où les chinois refusent toute sanction envers Téhéran. Et dans le domaine "pays qui posent problèmes à la communauté internationale", l'Allemagne et la Chine auront également discuté Syrie hier, sujet sur lequel les chinois se montrent de plus en plus souples.