Les Pussy Riot demandent la liberté.

Le procès en appel des Pussy Riot commence aujourd'hui à Moscou, alors qu'en première instance les trois jeunes femmes ont été condamnées à deux années d'emprisonnement dans les camps russes. Reconnues coupables pour une "prière anti-Poutine" durant un concert, les trois chanteuses réclament aujourd'hui la liberté.

 

Après s'être excusées devant le juge, les trois prisonnières ont demandées à être remises en liberté et ont expliqué ne pas avoir eu l'intention "d'offenser les croyants" lors de ce concert. "Si cela a été le cas, nous nous en excusons. Notre action était politique. Je dois répondre de ce que j'ai fait moi-même" a plaidé l'une des membres du groupe, tandis qu'une autre chanteuse a ajouté "nous sommes toutes les trois innocentes, nous sommes en prison pour nos opinions politiques".

 

Une des membres a elle attaqué directement le président Poutine, qui avait été jusqu'à critiquer le nom de leur groupe. "Le président considère que le nom de notre groupe est indécent, je vais le traduire, c'est la révolte des chattes. Cela n'est pas plus indécent que ses appels à buter ses ennemis jusqu'à dans les chiottes" a-t-elle assené, sous les rires de la salle. "Si notre condamnation est confirmée en appel et que nous partons dans un camp, nous ne nous tairons pas pour autant, même si on nous envoie en Sibérie ou en Moldavie" a-t-elle également prévenu.