Angela Merkel ne veut rien céder à la Grèce.
Publié le Par Jennifer Declémy
Si elle affirme vouloir que la Grèce reste dans la zone euro, Angela Merkel sur le fond ne cède rien au pays qui demande un délai supplémentaire pour mettre en place les réformes structurelles réclamées par l'Union européenne.
C'était la première visite officielle du Premier ministre grec Antonis Samaras à Berlin depuis sa nomination en juin dernier. L'objectif de cette visite était très clair : plaider la cause de son pays et demander un délai de deux ans pour mettre en place les réformes structurelles nécessaires pour parvenir à un déficit zéro, le temps de retrouver un peu de croissance, un refrain devenu populaire ces dernières semaines en Europe.
Mais comme on le savait déjà, cette demande ne plait guère à des allemands excédés par le cas grec. Et si la chancelière allemande a surjoué la sympathie avec la Grèce hier, répétant qu'elle ne veut pas voir le pays quitter la zone euro, personne n'est dupe. Sur le fond, la dirigeante ne cède rien aux demandes des grecs.
"Il y a encore beaucoup à faire" insiste Angela Merkel qui répéte attendre le rapport de la Troïka (FMI, BCE, Commission européenne) avant de prendre la moindre décision sur la Grèce. Et pourtant le premier ministre grec a multiplié les paroles d'apaisement hier à Berlin. "La Grèce va tenir ses engagements et remplir ses obligations. En réalité c'est déjà ce qui se produit" plaide Samaras qui promet que "nous allons obtenir des résultats. Deux nous sommes en train de combler deux déficits en même temps : un déficit budgétaire et un déficit de confiance dans le pays. Trois, la croissance économique est d'une importance cruciale pour nous permettre de remplir nos obligations".