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Alstom : le Japonais Mitsubishi en soutien de l’offre de Siemens

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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Siemens n’a toujours déposé d’offre concrète pour reprendre la partie énergie d’Alstom mais les solutions envisagées ne semblent pas convaincre le groupe français, qui privilégie toujours l’Américain Siemens.

Un nouveau continent entre dans la course. Le groupe japonais de construction mécanique Mitsubishi Heavy (MHI) et l’Allemand Siemens annoncent, mercredi 11 juin, qu’ils étudient une offre commune pour le rachat de la partie énergie d’Alstom. Le délai de dépôt d’une offre, fixé par Siemens au 16 juin, reste effectif. « MHI et Siemens décideront d’ici (lundi) 16 juin s’ils soumettent ou non une offre officielle au conseil d’Alstom », précise leur communiqué commun.

Montebourg à la manœuvre

L’agence de presse américaine Bloomberg News rapportait ce mercredi que les deux entreprises se partageraient ainsi la partie énergie d’Alstom. Le Japonais se concentrerait sur les activités de turbines à vapeur – que Siemens ne souhaitait pas récupérer – et de distribution. L’Allemand s’accaparerait les activités de turbines à gaz. Le transfert des activités ferroviaires de Siemens vers celles d’Alstom resteraient, elles, dans la balance.
 

Arnaud Montebourg n’est pas étranger à cette entente. Le ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique a rencontré à deux reprises le PDG de Mitsubishi pour « travailler ensemble » à une éventuelle participation du groupe asiatique à l’offre de Siemens.

Alstom « sceptique »

De son côté, Alstom ne semble pas convaincu par cette possibilité. « Alstom est sceptique et choqué, rapportait une source proche du groupe français. […] Ce serait un démantèlement », ce que refuse le conseil d’administration du groupe. General Electric a déjà formulé une offre de 12,35 milliards d’euros, et promis qu’il créerait 1 000 emplois en France. Patrick Kron, le PDG d’Alstom, a déjà annoncé sa préférence pour l’offre américaine, mais Arnaud Montebourg s’y oppose, privilégiant une piste européenne.
 

A lire : Alstom : le jeu de promesses de General Electric et Siemens