Bercy confirme une baisse du déficit public
Publié le Par Raphaël Didio
Bercy a annoncé une baisse du déficit public, qui a été réduit de 2,6 milliards d’euros par rapport à la même période en 2013.
Le ministère des Finances a annoncé que le déficit public a bien baissé. Alors qu’il était toujours de 64,2 milliards d’euros à la fin du mois d’avril, il a tout de même baissé de 2,6 milliards d’euros. Le ministère des Finances a ainsi annoncé que les dépenses ont reculé de 1,8 milliards d’euros pour se fixer à 138,6 milliards d’euros le 3 avril. Les recettes, elles, ont augmenté de 2,2 milliards d’euros, passant ainsi à 93 milliards d’euros. Une progression qui s’explique par une forte augmentation sur une année des rentrées générées par l’impôt sur le revenu : 20 % supplémentaire, ce qui a permis d’atteindre les 27 milliards fin avril.
Bercy explique que cela fait « partie d'un effet calendaire lié à la fusion des avis d'imposition d'impôt sur le revenu et de contributions sociales.» Les recettes de l’impôt sur les sociétés ont diminué de 22 % environ sur un an, passant à 9 milliards d’euros. L’objectif actuel de la France de faire baisser fortement son déficit public et le passer à 3,8 % du PIB avant la fin de l’année 2014 alors qu’il était de 4,3 % en 2013 sera tout de même difficile. Michel Sapin, le ministre des Finances, a indiqué mardi 2 juin que l’Etat allait devoir mettre 1,6 milliards d’euros de sa poche sur les quatre milliards nécessaires pour limiter le dérapage public en 2014, afin d’atteindre cet objectif. Deux pistes sont étudiées pour y parvenir : diminuer les dépenses de la Sécurité sociale et tailler dans les crédits de certains ministères.
La Commission européenne a quant à elle publié ses recommandations économiques annuelles et n’a validé que partiellement la stratégie de la France. « Le niveau de détail des mesures d'assainissement budgétaire est insuffisant pour garantir de façon crédible la correction du déficit excessif pour 2015 au plus tard, comme le laisse entrevoir la prévision de déficit annoncée par la Commission pour l'année prochaine (3,4 % du PIB) et compte tenu d'un ajustement structurel sous-jacent qui est très loin d'atteindre le niveau recommandé par le Conseil », tout en avouant que la France est sur la bonne voie. « Paris peut encore respecter ses engagements en 2015 à condition que les mesures annoncées pour réformer l'État et réduire les dépenses publiques soient prises maintenant », a ainsi déclaré Juan Manuel Barroso, le président de la Commission européenne.