Alstom : l’offre de Siemens bientôt sur la table
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Selon Les Echos, l’allemand Siemens serait en passe de finaliser son offre de reprise pour Alstom. Si son contenu se confirmait il n’est pas sûr qu’elle suffise pour convaincre la direction et les syndicats.
General Electric en a déjà proposé 12,5 milliards d’euros. Siemens s’apprête à en offrir… 7 milliards en numéraire. Certes, cette offre ne concerne qu’une (majeure) partie de la branche énergie d’Alstom, mais si elle se confirmait elle ne devrait pas convaincre Patrick Kron qui privilégie toujours l’offre du géant américain.
Energie contre transportsDans le détail, Siemens souhaiterait donc offrir 7 milliards d’euros en échange de la branche énergie d’Alstom sauf la partie nucléaire (production de turbines à vapeur et d’alternateurs). Mais selon Reuters, les activités dans les réseaux de transmission de l’électricité (Grid) et l’éolien offshore seraient également exclues du contrat car le groupe allemand serait alors d’une taille trop importante pour respecter les critères de concurrence. Enfin, en contrepartie, Alstom récupérerait les activités ferroviaires de Siemens (construction de trains)
Des emplois pas sécurisés
« L’offre est moins attrayante financièrement que celle de General Electric », note Les Echos. Or il en faudra plus pour convaincre les actionnaires de céder leurs parts. Surtout, il n’est pas sûr que cette offre permette de préserver les emplois, ni dans l’énergie ni dans les transports. Dans l’énergie, la fusion d’activités actuellement concurrentes entre Alstom et Siemens entrainerait une baisse des coûts pour l’allemand qui risquerait alors de supprimer des emplois. De son côté, General Electric, dont le PDG va rencontrer François Hollande mercredi matin, assure au gouvernement français que les emplois seront maintenus si l’américain l’emportait.
Dans les transports, le transfert des activités de Siemens vers Alstom n’est pas forcément un cadeau. Si Alstom est actuellement le leader sur ce marché, la concurrence est de plus en plus féroce alors que la demande mondiale, elle, à tendance à baisser. « Ils veulent nous donner leur activité ferroviaire pour nous faire faire le boulot de restructuration à leur place », pestait un cadre d’Alstom.