Rachat d'Alstom par General Electric : le groupe français dément
Publié le Par Un Contributeur
La société Alstom, spécialisée dans les secteurs des transports, notamment ferroviaires, et de la production d'énergie, a démenti faire l'objet d'une offre de rachat par General Electric.
Selon l'agence Bloomberg, General Electric aurait d'ores et déjà approché le gouvernement français en vue du rachat de la société française. Le conglomérat américano-canadien serait prêt à débourser plus de 9,4 milliards € (environ 13 milliards de dollars) pour racheter l'entreprise française, soit 25 % de plus que sa valeur boursière. Subissant le contrecoup de la chute des marchés de l'énergie en Europe, Alstom serait donc plutôt enclin à accepter cette offre et un accord pourrait être annoncé « dès la semaine prochaine » selon des proches du dossiers cités par Bloomberg.
Alstom a immédiatement réagi « en réponse à certaines spéculations récemment relayées dans la presse économique », affirmant ne pas être « informé d'aucun projet d'offre publique visant son capital. Le groupe revoit en permanence ses options stratégiques sur ses différents métiers. Alstom a prévu de communiquer le 7 mai ses résultats annuels et de faire, à cette occasion, un point sur les perspectives de ses différentes activités. » Un démenti qui ne semble pas avoir été pris au sérieux par les marchés, puisque l'action du groupe s'envolait à Paris suite à ces rumeurs, bondissant de 13,87 % dès l'ouverture.
Bloomberg annonce également qu'un autre acteur de taille s'est inséré dans les tractations. Il s'agit du groupe Bouygues qui aurait fait part de son « soutien » à l'opération. Actionnaire d'Alstom à hauteur de 29,4 % après avoir racheté la part de l'Etat en 2006, Bouygues a déjà indiqué qu'il allait déprécier largement la valeur de sa participation dans son bilan.
Il n'est donc pas étonnant de voir Bouygues afficher son soutien dans cette affaire. En 2013, les comptes du groupe ont subi une dépréciation de 1,4 milliards d'euros, ramenant à 3,1 milliards la valeur des titres Alstom dans les comptes de Bouygues. Le marasme du marché des centrales thermiques et notamment du gaz en est la cause principale.
Par Raphaël Didio