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PSA Peugeot-Citroën : le chinois Dongfeng et l’Etat français vont entrer au capital

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © céline diais - flickr


Le conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën a validé dimanche 19 janvier l’entrée au capital de son partenaire chinois Dongfeng et de l’Etat français. Chacune des parties détiendra 14% du capital du constructeur français.

La nouvelle distribution des parts va-t-elle aider PSA à se ressaisir ? Si elle lui permettra d’augmenter son capital de 3 milliards d’euros, l’objectif est surtout d’inverser la courbe des ventes, en chute libre depuis deux ans. En 2013, les ventes mondiales de l’entreprise ont reculé de 4,9% à 2,82 millions de véhicules. L’année précédente, elles avaient déjà chuté de 16,5%.

Peugeot reste français

L’Etat et le constructeur chinois apporteront dans un premier temps 800 millions d’euros chacun, soit 1,6 milliard d’euros de plus au capital. La famille Peugeot y ajoutera entre 80 et 120 millions d’euros. Ainsi, la participation de chacun des trois actionnaires s’élèvera à 14%. PSA disposant actuellement de 25,4% des parts. Le groupe fera ensuite appel au marché pour les parts restantes. Le prix de vente d’une action devrait être de 7,50 euros. Les salariés de l’entreprise pourront également en acheter.
 

L’entrée de l’Etat était un objectif pour le gouvernement afin que le constructeur automobile reste français. A cette occasion, Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance, pourrait être remplacé par Louis Gallois, qui représenterait les intérêts de l’Etat, selon le JDD.  « L’Etat est particulièrement vigilant, l’Etat se sent impliqué, et l’Etat fera tout, pèsera, pour que PSA reste ce grand constructeur français, et même trouve les moyens de son développement » avait averti le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici.

Vendre hors d’Europe

Le marché européen en berne, le groupe devrait revoir sa stratégie et se diriger hors des frontières. En effet, l’entreprise a subi un recul de 7,3% sur un marché européen en baisse de 1,6% seulement en moyenne. Philippe Varin, président du directoire, s’est donc dirigé vers la Chine, où PSA a vendu 26% de véhicules en plus en 2013 par rapport à l’année précédente, ce qui en fait aujourd’hui « le deuxième marché de PSA Peugeot Citroën après la France ». Là-bas, le groupe possède quatre usines : une avec le constructeur Changan et trois avec le nouvel actionnaire, Dongfeng. L’Amérique latine est également un marché d’avenir. Le constructeur y a vendu 7% de véhicules en plus en 2013. Au total, la proportion des ventes hors d’Europe est passée de 38% en 2012 à 42% en 2013. L’objectif est d’atteindre 50% en 2015.