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Le monde politique et syndical réagit au rapport Moreau sur les retraites

Publié le  Par Gaspar S.

Crédit image © Parti socialiste - flickr


Alors que le contenu du rapport Moreau sur la réforme des retraites a été diffusé et remis à Jean-Marc Ayrault, syndicalistes et représentants des différentes formations politiques ont donné leur premières impressions

Le rapport remis à Matignon, ce 14 juin, propose plusieurs mesures visant à aider le gouvernement à diminuer le déficit des retraites. Parmi elles, l'allongement de la durée de cotisation ou l'augmentation des cotisations d'assurance-vieillesse. Les pistes proposées par la commission pour l'avenir des retraites ne satisfont pas tout le monde, loin s'en faut.

 

Pour la CGT, dirigée par Thierry Lepaon, le débat sur la réforme des retraites doit «s'engager sur d'autres bases» que celles évoquées par le rapport remis à Jean-Marc Ayrault. Selon l'organisation syndicale, «de vraies questions sont abordées» mais les «pistes évoquées n'augurent rien de bon». La CGT regrette également qu'aucune proposition qu'elle a portée jusqu'alors n'ait été reprise.

 

Le Medef pointe pour sa part des éléments négatifs du rapport : «Il serait incompréhensible qu'un gouvernement aussi attaché à l'équité fasse l'impasse sur le sujet des régimes spéciaux», écrit l'organisation patronale sur son compte Twitter, tout en expliquant que «ne pas envisager la piste du recul de l'âge du départ à la retraite» constitue «une erreur».

 

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Pour sa part, Arnaud Robinet, secrétaire national en charge des retraites à l'UMP, voit dans le texte de Yannick Moreau, «un rapport de plus» qui «ne montre aucune avancée concrète et n'est absolument pas à la hauteur des enjeux». Le député de la Marne rappelle qu' «en 2030, il y aura plus de retraités que de cotisants» et «demande au Gouvernement de prendre enfin ses responsabilités et de faire preuve de courage.» Toujours pour l'UMP, Philippe Juvin, eurodéputé, estime que si le gouvernement acceptait une hausse de la CSG, «ce serait un nouveau coup dur pour les retraités».

 

Dans un communiqué, le Front national estime que le rapport Moreau remis au premier ministre «n'est rien d'autre que la boîte à outils du Medef». Le texte, «parfaitement bruxello-compatible (...) ravira naturellement l'UMP en s'inscrivant dans la ligne de l'austérité et de l'ultralibéralisme le plus injuste et le plus inefficace», estime l'organisation présidé par Marine Le Pen. «À l'UMP, au PS, à Bruxelles et au Medef, on est soumis à l'Union européenne, on est donc forcé de gérer la pénurie, et n'y a que des perdants», assure le communiqué.

 

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Au Parti socialiste, on rappelle que le rapport Moreau «verse un grand nombre de pistes au débat». Dans un communiqué signé par Pascal Terrasse et Charlotte Brun, respectivement secrétaires nationaux à la protection sociale et aux personnes âgées, la rue de Solférino estime que «grâce au dynamisme démographique de la société française, il est possible, en prenant les bonnes décisions, de conduire une réforme efficace, stable et juste». Sans être plus diserts, le PS appelle «à ce que, sur cette réforme majeure de la législature, l’esprit de responsabilité, l’unité et le rassemblement prévalent au service des Français».

 

Enfin, selon le Front de gauche, il faut «rompre avec l’escalade néo-libérale du gouvernement qui, sur pression de la commission européenne, se prépare à de nouvelles régressions sociales en augmentant la durée de cotisations pour toucher une pension complète ce qui signifie un nouveau recul de l’âge de la retraite» – soit «une catastrophe», selon la coalition qui unie PCF et Parti de Gauche.