Premier bilan financier positif pour PSA depuis 2010
Publié le Par Raphaël Didio
PSA a affiché pour la première fois depuis 2010 un résultat opérationnel courant positif au premier semestre. Les six derniers mois ont été extrêmement bénéfiques pour le constructeur français.
Enfin une bonne nouvelle pour PSA, embourbé dans des soucis économiques depuis 2010. Cette réussite vient bien évidemment de l’ouverture de son capital au chinois Dongfeng au début de l’année et de son nouveau patron Carlos Tavares, ex-numéro deux de Renault. Pour la première fois depuis quatre ans, le résultat opérationnel courant est positif au premier semestre avec 477 millions d’euros. Sa perte nette a elle été réduite de 471 à 114 millions d’euros.
Son chiffre d’affaires est lui en léger recul de 0,45 %, à 27,6 milliards d’euros, en raison d’un effet de change négatif mais celui de la division automobile est stable, à 18,6 milliards d’euros. Une nouvelle qui réjouit le directeur financier du groupe, joint par le Monde. « Nous pouvons annoncer le redressement très fort du groupe », expliquant que ce redressement « vient bien de la division auto », affichant un résultat opérationnel de 7 millions d’euros contre une perte de 538 millions d’euros au premier semestre de l’année dernière. PSA poursuit sa croissance en Chine, pays sur lequel le groupe mise énormément pour redresser la barre.
« Back in the Race »
De plus, le groupe « réduit ses pertes en Amérique latine et en Russie ». Carlos Tavares avait dévoilé en avril le plan stratégique « Back in the race » (« Retour dans la course ») qui doit permettre au groupe de retrouver une bonne situation financière. Présenté au printemps au moment de l’arrivée de Dongfeng et de l’Etat au capital, ce plan prévoit de réduire le nombre de modèles vendus, de repositionner les marques, de mieux utiliser les ressources disponibles et de se développer à l’international, notamment en Chine, donc.
Ce mercredi, au moment d’une conférence avec les investisseurs, le patron de PSA a déclaré que « Pas à pas, on améliore la culture profit de notre groupe, ce qui est très important pour l'avenir ». Il a également souligné que le taux d’utilisation des usines du groupe en Europe est passé de 78 % en 2009 à 84 % pour le premier semestre 2014. En espérant que ces bonnes nouvelles permettront au groupe de réduire considérablement ses plans de licenciements.