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Paris : Fabius veut étendre l’ouverture dominicale des magasins

Publié le  Par Raphaël Didio

Crédit image © Flickr - Parti Socialiste


Laurent Fabius espère ouvrir les magasins le dimanche dans les zones touristiques très fréquentées de la capitale, dans l’optique de faire de la France le premier pays touristique au monde. Mais la proposition passe mal auprès des syndicats.

Cela pourrait être un gros boost pour l’économie française, et notamment dans le secteur du tourisme. La volonté du gouvernement est simple : faire de la France le premier pays touristique au monde. Pour cela, l’un des manœuvres est d’étendre l’ouverture dominicale des magasins dans les zones touristiques très fréquentées de la capitale. Mais les syndicats des grands magasins voient d’un très mauvais œil cette mesure et mettent en avant le fameux repos dominical.


Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères mais aussi responsable du Tourisme, a ainsi annoncé ce jeudi que le gouvernement souhaitait qu’à Paris « certaines zones comme le boulevard Haussmann puissent être classées zone touristique d’affluence exceptionnelle ». Un quartier où se trouvent notamment les Galeries Lafayette et le Printemps, deux magasins où les touristes étrangers et fortunées n’hésitent pas à se rendre. L’objectif de Laurent Fabius est donc de « permettre l’ouverture de commerces le dimanche » afin de faire rentrer plus d’argent dans les caisses. Une déclaration faite en conclusion des Assises du tourisme auxquelles ont participé 400 professionnelles durant cinq mois.


« Accueillir 100 millions de touristes étrangers »


Le constat de Laurent Fabius est simple : « Le touriste qui trouve porte close le dimanche ou à 19 heures n'attend pas le jeudi suivant ». Laurent Fabius a déjà émis le souhait de voir plus de flexibilité concernant les horaires d’ouverture le dimanche, comme fin avril où, sur les ondes d’une radio natonale, il avait déclaré que « Pour les touristes, il faut qu'il y ait une ouverture le dimanche, compensée, bien sûr, pour les salariés. » Au ministère du Travail, on reste prudent, le dossier n’étant « pas à la minute » mais plutôt « pour la fin de l’année ».


Le ministre des Affaires étrangères souhaite « la même souplesse » sur le travail dominical que « dans les principales gares de France. », puisque selon lui, « L'attractivité se joue d'abord dans les aéroports, dans les gares », avant d’appuyer son point : « La logique est simple : un touriste mécontent est un touriste qui ne reviendra pas. » L’objectif énoncé est d’« accueillir 100  millions de touristes étrangers », précisant que « Le tourisme est la première industrie au monde, représentant 12% du PIB mondial et plus de 200 millions d'emplois ».  


La grogne des syndicats


Reste que les syndicats font la moue. Si le ministre a confirmé qu’il y aurait une « concertation avec les partenaires concernés »,  les syndicats ne croient pas en cet argument économique. « Tous les syndicats des Galeries Lafayette y sont opposés. Ils auront beaucoup de mal à en discuter avec nous. Il n'y a pas de bénéfice économique », a réagi Céline Carlen (CGT), membre de Clic-P, un regroupement de syndicats du commerce parisien (CGT, SUD, CFDT, CFE-CGC et Seci-Unsa) connu pour ses actions en justice pour permettre le repos dominicale.


« Il faut rappeler que l'effet prétendument bénéfique pour l'économie de ces ouvertures n'a été démontré par aucune étude, bien au contraire, et que les dépenses touristiques affectées au commerce de détail occupent une part infime du PIB », a poursuivi Clic-P dans un communiqué. Bref, le gouvernement va devoir ouvrir un nouveau front dans les mois à venir.