Economie : Standard & Poor’s confirme la bonne santé financière de Paris
Publié le Par Antoine Sauvêtre
L’agence de notation Standard & Poor’s conserve la note « AA » attribuée à la Ville de Paris. La mairie se félicite de « sa solidité financière et de la qualité de sa gestion budgétaire ».
La bonne santé financière de Paris a été récompensée par l’agence de notation Standard & Poor’s. Et la mairie de la Ville a sauté sur l’occasion pour s’en féliciter. La note « AA » est dotée d’une perspective stable, ce qui signifie que sa modification n’est pas envisagée à moyen terme. Un « signe de sa solidité financière et de la qualité de sa gestion budgétaire », souligne la mairie dans un communiqué.
"Equilibré", "positive", "exceptionnelle"…Les qualificatifs de l’agence américaine pour la capitale sont flatteurs. Selon elle, le cadre institutionnel de Paris est « prévisible et équilibré », sa gouvernance et sa liquidité sont « très positives ». Quant à sa flexibilité budgétaire, elle est jugée « exceptionnelle ». Enfin, « l’agence souligne également les atouts majeurs de la Ville, notamment son dynamisme économique et la qualité de ses infrastructures », se réjouit la mairie. Pourquoi la Ville n’est-elle pas dotée de la meilleure note possible ? Selon le site spécialisé dans la finance cBanque, « l’agence considère que la ville ne peut pas être mieux notée que l’Etat », qui bénéficie d’un « AA » auprès de cet organisme.
Un bémol
Il existe toutefois une nuance. La « qualité de crédit indicative » de Paris, est abaissée à « AA+ » contre « AAA » précédemment, car Standard & Poor’s anticipe « une détérioration structurelle des soldes budgétaires de la Ville d’ici à 2016 ». Comprendre : une augmentation de la dette car l’épargne brute va diminuer. La capitale aura donc des besoins de financement après investissements or la baisse des dotations de l’Etat va, elle, se poursuivre.
Cependant, la Ville explique cette détérioration comme « une conséquence mécanique des décisions gouvernementales ». Les facteurs utilisés par l’agence de notation pour cette note spécifique sont, selon eux, « totalement indépendants de la Ville de Paris ».
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Taux d’emprunt
Première conséquence de cette solidité financière : la Ville emprunte à un taux très faible. « Elle a ainsi emprunté récemment au taux le plus bas jamais enregistré dans son histoire (25 millions d’euros à 2,1% sur 9 ans) et le taux moyen de ses emprunts depuis le début de l’année (2,66% pour un montant total de 100 millions d’euros) va lui permettre d’économiser plus de 14 millions d’euros en frais financiers sur la durée de ces emprunts », explique la mairie.
Durant la campagne pour les municipales, qui a vu la candidate UMP Nathalie Koscisuko-Morizet dénoncer l’augmentation de la dette sous Bertrand Delanoë, cela aurait été un argument de poids pour la candidate socialiste.