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Paris face à la grève des éboueurs

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © Fabrice Bluszez


Le blocage du centre de traitement des ordures de Paris se prolonge. Désormais les camions ne peuvent plus circuler normalement. Les déchets s'amoncellent.

Au départ, le 30 mai, la CGT avait fait bloquer le centre de traitement des ordures ménagères situé à l'Est de Paris, à Ivry-sur-Seine. Quinze communes amenaient là leurs déchets triés et en partie transformés par incinération pour produire de l'énergie. Des solutions multiples ont été trouvées : de l'enfouissement à une répartition vers d'autres centres en Île-de-France ou au-delà, jusqu'en Eure-et-Loir, à Ouarville.

 

La situation s'est aggravée. La Mairie de Paris annonçait mercredi sur son site :

« Depuis plusieurs jours, en raison d'un mouvement social national, la collecte des déchets est perturbée sur le territoire parisien, notamment sur les 2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e et 20e arrondissements. »

Le lendemain, jeudi 9 juin,le journal Les Echos citait Baptiste Talbot, de la CGT : 

« En réaction à la demande de la Mairie de Paris d'intervention des forces de l'ordre pour lever un blocage de la CGT au garage de camions-bennes d'Ivry, 90 % des chauffeurs des quatre dépôts de camions-bennes assurant la collecte pour Paris se sont mis en grève ce mercredi. »

 


La moitié des camions-bennes appartient à la Ville, les autres à des sociétés privées (photo F. Bluszez).


La Ville collecte 3.000 tonnes de déchets par jour, grâce à 486 bennes dont 241 lui appartiennent, les autres relevant de sociétés privées. Mais depuis le lundi 6 juin, les camions sont désormais bloqués dans les dépôts d'Ivry et Romainville par le personnel gréviste ou par des chauffeurs grévistes. D'où l'entassement des déchets dans la moitié des arrondissements.