Tourisme : la fréquentation de Paris a chuté après les attentats
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Un cabinet d’analyse touristique, MKG Hospitality, a mis en lumière l’impact des attentats sur le tourisme à Paris. Français comme étrangers ont déserté la capitale. Si les premiers semblent revenir peu à peu, la fréquentation a du mal à retrouver son niveau habituel.
Difficile de parler « économie », après un tel drame… Pourtant, les attentats survenus à Paris et les prises d’otages de la porte de Vincennes et de Dammartin-en-Goële, ont eu un impact sur le tourisme à Paris. D’après le cabinet d’analyse touristique MKG Hospitality, cité par le site L’Expansion (du groupe L’Express), les touristes ont déserté la capitale après les événements.
Sentiment d’insécuritéSi Paris est réputé pour être moins fréquenté durant le mois de janvier, « le sentiment d’insécurité dans la capitale persiste et continue de dissuader les touristes », explique le cabinet sur son site. Ainsi, entre le 8 et le 18 janvier, la fréquentation des hôtels par les touristes étrangers a chuté (-9%). Le problème est que cette baisse de fréquentation s’accentue au fil du temps. Et c’est bien cela qui inquiète les hôteliers. Car lors de situations similaires à l’étranger (attentats de Londres ou de Madrid) l’activité touristique était repartie après seulement quelques jours. En termes de chiffres d’affaires, le constat est encore plus significatif, atteignant -25,3% dimanche 18 janvier et -26% le lendemain.
HostilitéSelon le PDG de MKG Hospitality, interrogé par L’Express, les protestations contre les caricatures de Mahomet et l’hostilité sur ce sujet à l’encontre de la France a un impact, « notamment sur la clientèle arabe ». Or cette dernière fait partie de la clientèle de luxe à Paris, ce qui amplifie les pertes financières pour les hôtels.
Les Français reviennent progressivement
Evidemment, les Français n’ont plus, n’ont pas mis les pieds à Paris après les attentats. Pour l’illustrer, L’Express a interrogé Laurent Salanié, directeur général de Weekendesk, spécialisé dans la réservation de week-ends en France et dont la clientèle est principalement nationale. Entre le 7 et le 9 janvier, « nous avons assisté à une baisse violente des réservations », explique-t-il. Des annulations ont également été effectuées, enregistrant ainsi une chute de 20% de son chiffre d’affaires. Les deux week-ends suivants, les réservations ont aussi chuté de 30%.
Depuis, les réservations sur Weekendesk ont repris un rythme normal, y compris pour le week-end du 24 et 25 janvier. Les Français semblent donc rassurer, ce qui devrait apaiser les hôteliers parisiens. Reste à convaincre les touristes étrangers désormais.